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Les médecins genevois en grève. Gage de meilleure santé!

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labo médical.jpgLes médecins genevois préparent une grève et vont lancer une initiative, annonce Bertrand Buchs sur son blog. La décision formelle sera prise mercredi soir. La nouvelle n'est pas nouvelle, puisque le conseiller municipal démocrate-chrétien de Carouge l'a annoncée jeudi dernier sur Radio Cité.

Cette grève démontrera peut-être que moins de médecine, c'est plus de santé. Comme lorsque les feux rouges s'éteignent et qu'on découvre un peu surpris que la circulation s'écoule mieux, parce ce que les conducteurs sont plus attentifs. Combien de milliards la sécu économiserait-elle si les patients étaient moins inattentifs à leur santé? Et si, plutôt que d'emprunter l'ascenseur pour monter et même descendre quelques étages, ils empruntaient l'escalier?

Merci donc aux médecins de faire grève de temps en temps, tout le monde s'en portera mieux. Sauf bien sûr les pharmas qui finances les congrès des médecins, les laboratoires et centre de radiographies en tout genre qui doivent faire du chiffres pour satisfaire leurs actionnaires, dont des médecins mais aussi des caisses de retaite. Rein de nouveau sous le soleil, la vie et la mort ont toujours été des commerces lucratifs.

La grève des médecins n'a pas, on s'en doute, pour première motivation la santé des malades. Pas plus que la grèves des enseignants défend la qualité de l'enseignement, ni celle des policiers la sécurité des citoyens. En premier lieu, il s'agit de maintenir voire d'améliorer sa position dans le grand découpage du gâteau financier que représente le budget de la santé 52 milliards de francs par année dont 43% passent par l'assurance maladie de base selon la statistique de la santé édition 2009. Combien pour les toubibs?

That is the question. Et l'on ne contestera pas la légitimité des médecins de défendre leur tranche de Gruyère. Merci simplement de ne pas prendre les patients en otage.

Quant à la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, à savoir le projet de réduire le remboursement des factures de laboratoire, ce qui met en péril les laboratoires de cabinet, il faut que les médecins se rendent à l'évidence. Oui la médecine artisanale ne sera plus la pratique courante, ça ne ne l'est déjà plus d'ailleurs. Oui la technologie impose des regroupements à la fois pour financer les appareillages et les faire tourner 24h sur 24 et pour que les praticiens de ces outils acquièrent la compétence requise pour les faire fonctionner correctement, ce qui impose leur spécialisation.

Alors inutile de pleurer comme des paysans. En revanche, la politique de santé publique pourrait s'inspirer de la politique agricole en versant des indemnités aux médecins qui acceptent de se délocaliser dans les zones reculées de notre pays. En zone urbaine, il n'y a plus de raison que les médecins entretiennent un laboratoire ou disposent de leur propre appareillage de radiographie. Jusqu'à ce que la technique rende peut-être ces appareils et les réactifs si bon marché qu'un mouvement inverse pourra dans certains cas se révéler à nouveau économique.

Demain, le mobile sera peut-être un petit laboratoire ambulant, renseignant l'ordinateur du médecin traitant en permanence de l'état de son patient. Et il pourra envoyer des bib bip à ceux qui ne suivent pas le régime prescrit.

 

Commentaires

  • Je suis séduis pas l'idée du médecin de campagne. Avant d'aller faire tout et rien comme examen, le médecin de famille devrait consulter son patient, lui prescrire les médicaments basiques, puis si pas d'améliorations procéder à des examens prescrits uniquement par le médecin de campagne. Examen par examen, pas besoin de mettre en marche toute la machine médicale en route. Je sais de quoi je parle, car au CHUV pour mon genou infecté, ils le soignent étapes par étapes.Il y a beaucoup trop se spécialisation, ça coûte cher.

  • consternant, dire que ce monsieur a des responsabilités éditoriales dans ce journal ! sans autre commentaire tellement le niveau est primaire..........

  • Je n'ai pas eu l'impression que les médecins prenaient les patients en otage.
    Et, contrairement à vous, je les soutiens dans leur démarche.

    Sur votre suggestion de verser des indemnités aux médecins, vous avez des idées pour financer cela?

  • Cher monsieur Mabut, vous n'avez pas compris que notre coup de gueule n'est pas pour défendre un bout du gâteau de la santé.
    Simplement pour défendre notre formation et nos compétences.
    Pourquoi nous impose-t-on une façon de travailler.
    Croyez vous que les médecins font des examens pour rien. Que pour faire du fric.
    J'ai besoin de décider moi-même ce qui est juste.
    Peut-être que le labo n'est pas utile en ville. Mais n'oubliez pas qu'il existe des campagnes et des vallées.
    La médecine est un tout.
    Voulez-vous être soigné par le médecin payé par l'assurance maladie qui vous refusera un examen car potentiellement trop cher !

  • Le laboratoire chez le médecin est un service de proximité (comme un commerce : boulangerie, pharmacie...) pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées, les parents, les gens qui travaillent. Tout y est pratique, rapide, cela marche bien. Pourquoi détruire un système qui permet de gagner du temps, d'avoir des résultats rapidement et une consultation quasi immédiate avec une délivrance d'ordonnance. Si des abus ont été constatés que les caisses maladie s'en prennent directement à ceux qui abusent. Pourquoi la population serait soumise à certaines règles absurdes alors que M. Couchepin lui s'il tombe malade a certainement des passe-droits ? Le département de la santé concocte des mesures soi-disant d'économie dans leurs bureaux en prenant en otage les assurés. Venez, chers hauts-fonctionnaires sur le terrain et vous verrez la réalité, celle que vous semblez occulter.

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