"Le président installe des contre-pouvoirs à la Maison Blanche." Ces contre-pouvoirs, dans la bouche de Vincent Michelot de l'Institut d'étude politique de Lyon, cité ce matin dans la Tribune par mon confrère Jean-François Verdonnet, sont les fortes personnalités qui composent le gouvernement Obama 1.
En accueillant les tensions de la société américaines au coeur même de l'Etat, le président s'installe d'emblée comme arbitre. Cela suffira-t-il à convaincre le vrai contre-pouvoir politique qui siège au Congrès et à s'imposer aux deux pouvoirs redoutables que l'action gouvernemental dit vouloir transformer: le pouvoir économique, accro aux profits rapides - une drogue dure - et le pouvoir des habitudes de consommation à l'empreinte environnementale lourde, une autre grave addiction des Américains?
Peut-être le président pourra-t-il compter sur un autre contre-pouvoir qui a été installé dès hier en catimini. Plus modeste, plus diffus, plus anonyme. C'est le pouvoir des sans grades, des sans voix, des jeunes, des militants, celles et ceux qui ont rendu possible l'élection de Barak Obama. La Maison-Blanche a ouvert un espace d'accès direct au président via un site web.