Place aux femmes!? (20/01/2009)

conseil d'etat.jpgEt de cinq! Après la désignation de la libérale Isabelle Rochat (54) pour redonner la majorité du Conseil d'Etat au centre droit, la promotion de la Verte Michèle Kunzler (47) (et ici) pour succéder à Robert Cramer, voici trois socialistes pour succéder à Laurent Moutinot: Anne Emery-Torracinta (50), Véronique Pürro (43) et Laurence Fehlmann Rielle (53). Trois socialistes sans expérience gouvernementale. Aucune ne s'est fait les griffes dans un exécutif communal. A noter que seule Isabelle Rochat anime pour l'heure un site internet.

Ce sera tout pour l'élection du Conseil d'Etat 2009.

Il n'y a que deux sortants et les cinq autres - Unger, Longchamp, Muller, Hiler et Beer - sont pratiquement sûrs d'être réélus. Le mode du scrutin genevois qui exige de recueillir un tiers des suffrages exprimés au premier tour, rendant assez difficile, l'expulsion d'un conseiller d'Etat. Mais pas impossible. Alain Borner (affaire des ventes immo aux étrangers), Bernard Ziegler, Christian Grobet (victimes de la campagne monocolore), Claude Haegi (poignardé par les siens), Philippe Joye (poignardé par lui-même), Gérard Ramseyer (affaire de l'Office des poursuites) et Micheline Spoerri (victime colatérale du G8) en savent quelque chose.

La maire de Thônex parviendra-t-elle à dégommer Charles Beer, qui paraît le plus menacé ou empêcher l'élection de la candidate que les socialistes désigneront vendredi?

C'est sur cette inconnue que surfe Manuel Tornare (blog) pour imposer sa personne au PS. Mais le maire de Genève devra vraisemblablement attendre quatre ans encore. En 2013, Charles Beer aura dix ans de Conseil d'Etat (il a été élu en 2003 à la suite de la démission de Micheline Calmy Rey) et pourra partir avec le plein de sa caisse de retraite. Car ainsi va le monde du Conseil d'Etat. Pour toucher sa pleine retraite, il faut avoir accompli trois législature à la Tour Baudet. Si vous partez après huit ans, vous n'avez droit qu'à 60% et à rien du tout si vous êtes éjecté après seulement quatre ans, ce qui est récemment arrivé à Philippe Joye et à Micheline Spoerri.

La Constituante fixera-t-elle la durée du mandat à deux législatures de cinq ans? Avec pleine retraite au bout et 50% après 5 ans? Un débat technique qui n'est pas sans importance au moment où il s'agit de se positionner pour conquérir le pouvoir et surtout s'accrocher pour le conserver. Moutinot a sûtrement fait quatre ans de trop. D'aucuns disent qu'Unger et Beer ont également atteint leur stade d'incompétence après huit et six ans de gouvernement.

A l'heure où l'étoile Obama monte au firmament et que le mandat des présidents américains est limité à huit ans, on se demande bien pourquoi nos magistrats genevois devraient durer douze ans au pouvoir. La pression du temps réveillerait peut-être notre République.

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