Bons, mais pas bêtes, les Suisses! Les Zurichois avaient décidé de renoncer aux forfaits fiscaux. L'extrême-gauche du cru et les socialistes suisses, qui lui ont emboîté le pas, surfaient sur ce vote et expliquaient que l'abolition de l'impôt sur la dépense, accordé à quelques riches étrangers soucieux en migrant chez nous d'optimiser leur facture fiscale, ne coûterait pas grand chose aux collectivités suisses, faisant mine d'ignorer que deux tiers des budgets servent à financer le social, la formation et la santé. Mieux, un oui aurait, disaient-ils, montré notre vertu, si décriée sur le plan bancaire, en anticipant sur la prochaine exigence de Bruxelles.
Il est vrai que les forfaits sont un peu la cerise sur le gâteau étatique, lequel est, en Suisse, l'un des plus petit des États de l'OCDE. Une cerise qui vaut un milliard, a calculé le ministre vaudois des Finances, qui additionne la TVA que paient nos forfaitaires sur la TVA. C'est peu en regard des quelque 190 milliards de francs que collectent et dépensent bon an mal an les communes, cantons et Confédération réunies du pays. Mais c'est toujours bon à prendre en ces temps où l'antienne des lendemains qui déchantent est le refrain préféré des gouvernements. Genève n'a pas fait cavalier seul. Le Canton s'est même payé le luxe, sous l'influence du bloc nationaliste (?) de refuser le durcissement de l'accès au forfait.