Bascule fiscale, facture sociale, Geneve devient suisse. 200 ans après le rattachement de la petite République à la Suisse, qui n'était pas encore fédérale, mais que des Genevois ont contribué à forger en une democratie moderne, au temps du radicalisme triomphant, étatiste et éclairé. Genève adopte donc le vocabulaire des confédérés pour tenter de mieux gérer la chose publique entre les différents acteurs que sont le Canton et les communes.
Francois Longchamp, dont on se demande parfois à quoi il sert depuis qu'il est devenu président durable du gouvernement, est en première ligne. Le char qu'il conduit a autant de risques de sortir de la route qu'un autre carosse dont il tient les rênes, le Grand Geneve, qui est lui déjà sorti de route, le 18 mai dernier, à la suite d'une ruade non contrôlée mais récurrente d'un des chevaux de l'attelage politique du canton...
-
-
Les deux faces de Libération
J'ai acheté hier Libération en papier. 1€ 70 en France, 3 fr 30 à Genève... 0€79 par abonnement sur iPad... Que vaut l'information? Il paraît que le prix Nobel 2014 a précisément étudié le casse-tête des entreprises à clients multiples, celles comme la presse qui vendent à des lecteurs mais aussi à des annonceurs. Sans parler des politiques qui, sans les médias, n'existeraient tout simplement pas.
Ainsi pour revenir à nos préoccupations "Vu du Salève", Léman Bleu a jusqu'à l'an dernier diffusé les séances du Grand Conseil genevois pour 200'000 francs, sans ajouter une once de plus-value rédactionnelle, tandis que la Tribune a délégué régulièrement un journaliste qui publiait une synthèse des débats (ce qui est généralement un tour de force), gratis pour la République.
-
Sicli: remarquable gaspillage!
Je tombe par hasard sur une rediffusion sur Leman Bleu de Sicli, une ode au bâtiment des architectes, une coquille d'œuf en béton armé au coeur du PAV. Les présentateur d'Urban Lecture n'ont pas de mots assez forts pour chanter la qualité, l'audace, le modernisme de l'ancienne usine devenue espace dédié à l'architecture et à l'urbanisme.
Sauf, qu'aujourd'hui on ne pourrait plus construire un tel bâtiment. C'est sans doute une des passoires à énergie les plus formidable du canton. Mais nos architectes n'en disent mot.