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Une étoile quitte Genève... La faute à Dal Busco? La faute à Hodgers?

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Philae et son bisou à la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ont ému les foules, fait battre les cœurs, produit du rêve à tout va. Une autre étoile filante, bien genevoise celle-là - elle a fêté ses 150 ans cette année, a choisi cette année de se satelliser ailleurs. Oh, pas bien loin. A Mies, dans cette Terre Sainte qui lorgne plus Genève que Lausanne, mais qui paie tout de même ses impôts en pays de Vaud.

Pourquoi cette migration, qui, s'il n'y avait cette frontière, ne ferait pas la une des journaux, a demandé le magazine Bilan. A quelques jours de la votation sur les forfaits fiscaux, le bimensuel dresse la liste des 350 plus riches de Suisse. La liste est lacunaire, avoue le nouveau réd en chef adjoint, Serge Guertchakov, des millionnaires plus rentiers qu'industrieux passent sans doute au travers du filet. Qu'importe notre étoile en fait partie.

La réponse, qui ne saurait être un mensonge, chuinte dans les pages de Bilan comme le tic-tac soyeux des montres qui sortent des ateliers pimpants de Plan-les-Watches. Ce n'est pas une raison fiscale, assure en substance Thierry Stern - dans ce cas, j'aurais choisi Monaco - non, la raison de mon départ de Vésenaz, c'est que j'attends depuis deux ans l'autorisation de construire une maison. (A emplacement de celle de Farid Ojjeh, démolie depuis, apprend on dans un article de Bilan du 19 janvier 2013, 6590 m2 pour 59 millions soit 8952 francs le mètre carré.)

On relit deux fois. C'est bien ça. Officiellement. La lenteur des services de M. Hodgers aurait conduit l'un des plus fortunés contribuables du canton à migrer dans le Grand Genève, juste dans la juridiction de M. Broulis, le bien heureux. On espère avoir des détails sur les raisons de cette non-délivrance dans un temps raisonnable.

Cela dit, notre étoile qui ne manque pas d'humour - il dit préparer actuellement la collection 2023-2024 de ses montres - doit en vouloir un peu aussi à M. Dal Busco. Notre ministre des Finances l'a reçu en personne pour l'entendre se plaindre de la charge fiscale "étouffante, dangereuse pour notre avenir" qui pèse sur son entreprise. Au journal le Temps, le président Thierry Stern avait déclaré fin mars 2014: "soit nous devrons vendre, soit nous serons contraints de délocaliser, peut-être dans un autre canton."

On ne la pas entendu se plaindre du fait annoncé pour bientôt - 2018 soit 6 ans avant la collection qui fait l'objet de toute son attention - que le taux de taxation du bénéfice de son entreprise passera de 24 à 13 ou 14%, le taux censé conserver en Suisse, et à Genève en particulier, les sociétés internationales qui n'y font rien, sinon optimiser leurs factures fiscales.

Commentaires

  • Excellente analyse gauchiste à la sauce démago, teintée d'envie non feinte..
    On ne se donne même plus la peine d'aller (un peu plus) au fond des choses, pour convaincre il suffit de cracher sa haine en faisant comprendre que l'on s'en prend aux 'lépreux des temps modernes', savoir ceux qui travaillent, paient des impôts (pour les autres) et espèrent accumuler quelques biens au cours de leur existence.
    Un journaliste devrait de temps à autre nager à contre-courant, ou alors il hurle avec les loups.
    Mais à ce moment-là, qu'il ne se prétende pas journaliste!

  • Oui Monsieur Mabut, la lenteur des services du DALE sont toujours légions, malgré la volonté de Monsieur Hodgers d'en finir avec ce fléau. Toutefois, je le répète une nouvelle fois, quand un magistrat arrive dans un département, si il ne sait pas de quoi il parle, il est irrémédiablement mis au rancart par une ribambelle de directeurs. A la tête du DALE, il faut un professionnel, soit un architecte ou un ingénieur.

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