Étonnant mais parfaitement compréhensible cet arrêt du Tribunal fédéral qui met en ébullition le monde de la construction et ses financiers, en particulier les caisses de retraite qui ont besoin de gros rendements pour tenir le niveau des rentes promises. (Lire ici et là)
Investir dans la pierre rapporte. Près d'un demi million de rendement par an pour un petit immeuble admettait on jusqu'alors. Désormais il faudra se contenter d'un peu plus de la moitié de cette somme. "A ce tarif, pleure dans la Tribune Jean-Remy Roulet, gérant de la caisse de retraite des ouvriers du bâtiment, ça ne rapporte pas assez pour verser les rentes à nos assurés. Mieux vaut placer notre argent ailleurs."
Donc si on suit bien, les ouvriers locataires paient des loyers trop élevés pour financer les retraites. Est-ce normal? Non évidemment.
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Antisémitisme, un cas éclairant
Édifiante l'histoire de cette étudiante genevoise qui, a relaté Le Temps du 19 novembre, se retrouve harcelée, menacée de mort, mise au pilori par une bande de redresseurs de torts, qui ont décidé de publier l'identité des auteurs anonymes de propos antisémites qu'ils débusquent sur la toile. Elle est aussi révélatrice à plus d'un titre des dérives de nos sociétés libérales avancées, dont le degré de civilisation se mesure certes au pouvoir d'achat et aux droits effectifs dont jouit le plus petit de ses membres mais aussi au respect des autres, que naguère on appelait politesse, et à la confiance qu'on a en la justice et la police pour réguler rapidement les débordements eventuels.
Les justiciers d'Israel qui traquent l'antisémitisme dans les tweets et sur le net ont sans doute raison d'être vigilants mais ils ont tort de dénoncer les blasphémateurs à la vindicte publique. La blasphématrice, en l'occurrence, a évidemment eu doublement tort...
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En finances publiques, 1+1 fait parfois 3
"Si je vous dis finances publics, vous répondez..." Le réveil est difficile en ce mercredi matin pour la petite trentaine de stagiaires journalistes que j'interpelle à froid. "Chiffres" dit l'un, "ennui" dit un autre... ça commence bien, me dis-je. Équilibre ajouteun troisième.
Ah l'équilibre, le rêve des ministres des finances. Aussi impossible à réaliser qu'un budget base zéro...