Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • Messieurs les élus de la ville, de quoi vous mêlez-vous?

    Imprimer

    Quatre de nos édiles s'en sont donc allés visiter des éco-quartiers au nord de l'Europe. On rêve! Et l'on s'étonne. Non qu'ils se soient soudain convertis à un urbanisme économique et ménager en matière énergétique. Mais qu'il faille un déplacement à quatre pour découvrir ce que n'importe quel architecte un tant soit peu informé devrait connaître et ce que des labels suisses comme Minergie, qui s'exporte même en France voisine, promeuvent depuis des années.

     

    On s'étonne, le mot est faible, que l'avenir architectural et technique des nouveaux quartiers de la ville dépende de cette visite touristico-politique, les yeux en l'air et l'appareil photo en bandoulière. Chacune de nos 45 mairies va-t-elle ainsi se promener aux frais du contribuables?

     

    Par quel miracle, nos édiles municipaux ont-ils donc soudain acquis les compétences de dessiner nos rues, nos places et nos immeubles jusque dans le moindre détail? Dans quelle dictature sommes-nous tombés? Celle assurément d'un gouvernement médiocre, qui ne sait pas faire confiance aux professionnels (promoteurs et coopératives), qui ne sait pas fixer quelques grands objectifs et ensuite leur laisser carte blanche.

     

    On aimerait aussi entendre les hauts cris des MM. Vayssière de la fondation Braillard et Barthassat de Patrimoine suisse dénoncer nos autoproclamés urbanistes.

     

    Et cerise sur le gâteau, mais la ville n'en a cure, le peuple a décidé que l'autorité de l'urbanisme et de la police des construction appartient, jusqu'à preuve du contraire, au canton et non aux communes. Que par ailleurs, la Confédération a fixé des normes en matière énergétique et environnementales, lesquelles doivent respecter le protocole de Kyoto.

     

    Messieurs les magistrats municipaux, occupez-vous donc de doter notre ville et notre région de théâtres, de musées, d'équipements sportifs, d'une animation des quais et de l'accès au lac, de parcs, de places et de rues piétonnes, à la hauteur des besoins du grand Genève.

     

    Quant à associer les habitants des futurs quartiers à la construction, il n'y a qu'une manière de le faire. Sélectionner parmi les mandataires: quelques solides coopératives. Tout autre mode relève des soviets ou de l'amateurisme.

     

  • Le foot, le fric et le mobile

    Imprimer

    La nouvelle est passée presque inaperçue chez nous. Elle fait l'objet de l'éditorial du Monde daté de dimanche et lundi: le foot français est désormais totalement privatisé.

     

    Non content de payer sa place dans les gradins, les fans devront, dès la saison 2008-2009, payer pour voir les matches de foot de la première division française et même les résumés. La Ligue de football professionnelle a en effet vendu, au plus offrant - pour 668 millions d'euros - et pour les quatre prochaines saisons, les droits de retransmission exclusifs à Canal +, mais aussi, et c'est nouveau, à Orange, la filiale de téléphonie mobile de France Telecom. France 2, qui va perdre le gâteau publicitaire à la suite de la décision présidentielle, abandonne son magazine dominical. Le foot ne fait plus partie de l'info générale.

     

    Evolution inéluctable direz-vous d'un sport spectacle, dont le succès est directement lié à la fortune des clubs et au nombre de vedettes du ballon rond qu'ils peuvent engager. De l'autre côté de la Manche, le même contrat s'est négocié pour 1,3 milliard de francs, note le quotidien français. Qui tente un dernier baroud d'honneur. Et rappelle que la plupart des clubs jouent sur le continent dans des stades largement subventionnés par les deniers publics.

     

    A l'heure où les Suisses sont invités à supprimer la soit-disant double taxation des bénéfices et des dividendes des SA, le fan de foot est invité à passer deux voire trois fois à la caisse: comme contribuable, comme spectateur et comme téléspectateur.

     

    A noter aussi que le contrat avec Orange est une belle illustration d'une antienne maintes fois entendue la semaine dernière à Genève où se tenait la Conférence Lift08 (le site de la TSR nouvo.ch en diffuse les principaux moments):

     

    De nombreux intervenants ont démontré qu'il y avait beaucoup plus d'argent à faire avec l'univers du mobile qu'avec l'internet. Il y a 3,5 milliards de téléphones mobiles dans le monde contre seulement 2 milliards de connexions internet. Le monde du mobile est payant, l'internet est gratuit. Le mobile est bon marché, l'internet exige un ordinateur. Le mobile est à la portée des illettrés par l'internet. Toutes les entreprises ont compris l'équation et investissent ce marché faramineux.

     

     

  • Pas de tour à la Jonction: une faute!

    Imprimer

    Mais à quoi servent les concours d'architectes?

     

    A tuer l'audace, à laminer l'imagination, à broyer la créativité? Le serpent de mer de l'aménagement de la pointe de la Jonction débouche sur des projets sans originalité. La faute aux architectes ou à un programme de concours asmathique? Voir aussi ici.

     

     

    Le résultat du concours Europan rendu public hier par Robert Cramer est conternant. Alors que, tout à côté le quartier de la Praille Acacias promet une urbanisation digne du XXIe siècle, la confluence du Rhône et de l'Arve ne sera marquée par aucun geste architectural d'envergure. C'est pourtant l'un des lieux les plus magiques de la ville. Une tour à l'esthétique gracieuse d'un jet d'eau perçant jusqu'au sommet des immeubles du Fief du chapitre ou de Saint Jean aurait sans doute marqué cet emplacement d'un surcroît de poésie.

     

    L'idée était trop simple ou trop ancienne pour que des autorités la reprennent à leur compte.

     

    Quel gaspillage au surplus. La tour aurait pu accueillir des logements dans un cadre autrement plus séduisant que le quartier de l'étoile. La proximité des berges du fleuve, le parc de la Bâtie sous lequel un parking géant de dix mille véhicules pourrait sans peine trouver place, la proximité du futur tram de Bernex-Ferney et du RER n'offrent-ils pas un environnement de premier choix. Qui réclame une densification de la population à cet endroit. Une tour est le seul moyen de répondre à cette exigence tout en libérant un maximum d'espace pour le public.

    Voir un avis divergent sur Genève Active