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  • Genève 1847, 1864, 1932

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    A propos de la révision totale de la constitution genevoise, je joins à ce billet un article de Dominique Wisler découvert dans son long cv sur coginta.com. Ce politologue fribourgeois, habitant Genève, spécialiste en organisation policière, y analyse finement le mitraillage du 9 novembre 1932.

     

    Tirant un parallèle avec la guerre civile qui faillit éclater à Genève en août 1864, il explique combien ce tragique événement est le résultat aussi de l'incapacité des partis politiques d'alors d'accepter le jeu de la représentation proportionnelle. Dominique Wisler prépare un ouvrage à ce sujet et en donne les ébauches sur son site:  La démocratie absolue, émeute et innovation politique dans l'histoire moderne suisse.

     

    Intéressant à l'heure où rode le fantôme radical d'un gouverneur pour Genève (ville et canton) et où les Vaudois ont introduit, au détour de la révision de leur constitution, un président du Conseil d'Etat pour quatre ans.

  • Conversation avec Hani Ramadan

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    Longue conversation ce matin avec Hani Ramadan. Conversation de bistrot un peu décousue, sans autre prétention que le plaisir de l'échange intellectuel, où perce de temps en temps le besoin retenu de convaincre l'autre. Confrontation avec une pensée toute entière animée par la foi et son commandement: transmettre la connaissance véritable autour de soi.

     

    Un croyant, quel qu'il soit, peut-il se soustraire à cette obligation du prosélytisme? N'est-ce pas un acte d'humanité, de charité que de faire connaître à son prochain les paroles vérité? L'Europe y consent dans l'espace public, non sans crainte, non sans résistance. Genève s'en préserve absolument dans ses institutions, où la transmission du savoir est la raison d'être. L'école est ici laïque et ne tolère pas la connaissance religieuse. Etrange paradoxe d'une cité dont l'esprit, dont elle est si fière, ainsi s'appauvrit.

     

    Mais Genève n'est pas la seule, loin s'en faut, à dresser des murs contre les religions allogènes. En Inde et dans bien d'autres pays les chrétiens sont régulièrement la cible de croyants aveugles et extrémistes. Ils restent discrets sans arborer aucun signe ostentatoire d'appartenance. Ils sont souvent victimes en retour du prosélytisme des évangélistes (américains) qui battent la campagne en quête de nouvelles ouailles. Devenir chrétiens ou musulmans est pour les intouchables un moyen d'échapper à la hiérarchie illégale mais encore bien établie des castes.

     

    A l'inverse, les musulmans qui viendraient à se détourner d'Allah sont partout les victimes de l'ostracisme et de la vindicte parfois meurtrière de leur communauté. Il n'est pas si loin le temps où sous nos cieux les couples mixtes protestants-catholiques étaient mis au ban de la "bonne" société alors pratiquante. Notre vernis de tolérance est aussi opaque que ténue.

     

    Hani Ramadan étudie une sourate où il est question de l'olivier, du figuier, de la Mecque pour faire l'homme. L'olivier renvoie peut-être au Jardin des oliviers, la Mecque sûrement au Prophète. L'imam des Eaux-Vives s'interroge sur le sens qu'il faut donner au figuier. Ne serait-il pas l'arbre sous lequel le Boudha s'est éveillé? Pourquoi pas? Je lui rappelle que le figuier est cette arbre que Jésus sauve d'une coupe certaine par son propriétaire lassé d'entretenir un arbre qui ne porte plus de fruit. Le figuier n'est-il pas le signe de l'espérance infinie, du travail des hommes qui finit parfois par "faire des miracles". Bref l'homme en interaction perpétuelle avec son créateur, l'homme co-créateur du monde au jour le jour. L'homme à l'image de Dieu.

     

  • L'éco-quartier et l'âne de Buridan

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    Evidemment me rétorquera-t-on, un écoquartier, ça ne se résume pas aux normes Minergie. Un écoquartier, c'est toute une philosophie. On en trouve une brève explication sur le site genevois Ecoattitude. La lecture de la liste ci-dessous explique pourquoi Genève n'est pas prêt d'en construire un.

     Un écoquartier c’est fait de...

    ... de la combinaison de différents éléments. On y raisonne globalement, de façon systémique, en sachant que la technologie seule ne résoudra pas le problème. Un écoquartier est avant tout un processus et un dispositif global, technologique, économique et social. Certains aspects ont cependant déjà été explorés isolément et ont trouvé des applications intéressantes dont les écoquartiers à venir ne peuvent que s’inspirer. Cette rubrique signale des pratiques et des expériences intéressantes.

     

    L'indécision ambiante est maladive et provient en fait du syndrome de la perfection.

     

    Comme l'âne de Buridan qui meurt de soif et de faim faute de savoir dans quel saut il va d'abord plonger son museau, ainsi sont nombre de nos politiciens locaux (et pas seulement eux) qui ne sauraient rien entreprendre avant d'être sûr d'avoir concocter un projet 100% fini, qui comporte zéro risque.

     

    Tout le contraire des produits informatiques que nous vendent avec profit les champions de la puce. Ils porposent des versions beta à 50% et des produits "finis" à 80% et profitent des expériences des utilisateurs pour mettre à jour et peaufiner régulièrement leur produit dans des versions successives. Entre les deux philosophies, Genève pourrait peut-être trouver son bonheur.