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  • La Suisse doit reconnaître le Kosovo

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    La Suisse doit reconnaître le Kosovo rapidement. Et poursuivre sans relâche avec les Européens son aide à ce nouveau pays. A-t-elle le choix d'une autre politique? Guère!

     

    Certes, d'aucuns diront que notre pays, les Etats-Unis et les Européens ont joué les apprentis sorciers, que partout dans le monde des peuples asservis réclament leur indépendance et voudront que les Occidentaux les aident aussi, que la Russie tient le robinet du gaz, que le Kosovo est un carrefour mafieux.

     

    Mais la Serbie comme tous les Etats balkaniques sont européens et ne vont pas tarder à entrer d'une manière ou d'une autre dans l'Union. Que la Russie peut certes fermer le robinet du gaz, mais qu'elle a aussi un besoin vital de vendre son gaz. Que d'autres pays verront le jour. Comme ceux de l'ex bloc soviétique. Comme Panama. Comme Timor. Comme le Sahara. Comme la Palestine.

     

    L'Histoire est en marche. Les Suisses ne sauraient rester sur le bord de la route. D'ailleurs, depuis des années, la Suisse aide le Kosovo au travers des emplois qu'occupent désormais les Kosovars. Comme les Suisses au XIXe siècles, comme les Italiens dans les années 50. Comme les Espagnols, les Portugais, demain comme les Africains, les peuples migrants sont l'avenir de leur nation.

     

    Espérons seulement que le nouveau drapeau du Kosovo ne soit pas le drapeau d'une seule journée. Que la proclamation d'un Etat démocratique, multi-ethnique et multi-confessionnel se réalise dans une vraie vie ensemble.

     

     

     

     

     

  • Le choc des images

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    Insoutenables ces images vues hier soir au 19.30 de ces prisonniers russes tabassés en direct à l'heure du souper. Mais tellement nécessaires.  La vision de ces des horreurs, plus forte que n'importe quel discours, nous rappelle de quoi sont capables des brutes endoctrinées, des hommes pourtant prisonniers eux-mêmes d'une chaîne de commandement démente. La honte et l'écoeurement nous gagnent.

     

    Mais comme me le rappellait encore, hier après-midi, mon ami Gorgui, les Russes sont inatteignables. Et comme beaucoup d'autres régimes, ils disposent d'une réponse terrible à qui leur reprocherait ces traitements inhumains: Abu Ghraib et Guantanamo. Et chez nous, sommes-nous irréprochables dans nos prisons?

  • Manifeste pour les villes des architectes français

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    Dans une pleine page du Monde daté d'aujourd'hui, l'Ordre des architectes de France publie son manifeste pour les villes. Elections municipales obligent.

     

    Sous l'exergue empruntée à Alvar Aalto - "L'architecture ne peut sauver le monde mais elle peut donner le bon exemple" - les architectes français posent quelques principes de bon aloi et suggèrent des pistes urbanistiques à contre courant du banlieusisme et du mitage dévoreur de territoire que nos villes et villages ont connus ces dernières années. Où l'on retrouve bien sûr le mot clé de l'éco-quartier. Citations: (Le texte complet est ici)

     

    1) Dès maintenant, les emplois, les commerces, les services, l’habitat, sans oublier les centres commerciaux devenus de nouveaux lieux de convivialité, doivent être reliés entre eux par un ensemble de réseaux de transports en commun et des circulations douces permettant une desserte satisfaisante de l’agglomération et de ses périphéries.


    2) La maîtrise foncière publique et volontaire reste la condition indispensable à la réalisation de ces objectifs.

     

    3) Les villes doivent être la fierté de leurs habitants. Pour qu’elles le deviennent ou qu’elles le demeurent, les architectes souhaitent promouvoir une architecture du quotidien, de l’audace et de l’art de vivre.

     

    On reconaîtra sans peine que le quartier de La Praille Acacias réunit tous les atouts: mixité des activités, maîtrise publique du foncier, audace et art de vivre (? on compte sur Mark Muller). Faute de savoir moderniser, la rade en y bannissant les voitures (grâce à une traversée du lac), les Genevois trouveront peut-être dans les tours de la Praille et de la Jonction l'espoir de ne pas sombrer dans le syndrome des villes d'eau.

     

    Pour le reste, le projet d'agglomération franco-valdo-genevois est quelque peu en décalage avec les principes évoqués par les architectes français. Incapable de construire la ville en ville, notamment dans les zones villas des années 30 et 50 (par exemple entre la Servette et l'aéroport) Genève s'apprête à construire le long des tentacules que représentent le futur réseau des trams et du RER. Un peu plus de compacité préserverait davantage les zones agricoles et naturelles.