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  • Comptabiliser le bonheur dans le PNB

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    Toujours en campagne (n'a-t-il pas déclarer vouloir donner un écho national aux prochaines élections municipales de mars et avril prochains?), le président français a un avis sur tout. Rien ne semble lui échapper. Rien de ce qui compte à ses yeux en tout cas et s'impose désormais à la vulgate de tous, puisque ses choix sont ceux de la France et des Français. Nous voilà revenu au temps où la religion du prince est la religion du peuple.

     

    Ses conseillers sont capables pour sacrifier au rituel du 20 heures de lui fournir une annonce par jour. Il y ajoute un geste sensible, un mot qui fait débat, un pas de côté qui prend la bulle médiatique à contre-pied. Ses adversaires sont anesthésiés. Les plus en vogue, il les exilent ou les invitent à sa table. Les journalistes s'épuisent à le suivre. Et voilà qu'il les divise et leur donne un nouvel os à ronger: supprimer la pub à la télé publique, c'est lui assurer des émissions de qualité. Faut-il applaudir ou taper des pieds?

     

    Pourfendeur des soixante-huitards, il n'hésite pas à récupérer leurs idées pour mieux les détourner ou les broyer avec le grain que moud les multiples missions et groupes de travail qu'il met en place. Ainsi la France est-elle menacée de tomber en panne de croissance, qu'il invite deux prix Nobel d'économie très en vogue dans les milieux alternatifs, Joseph Stiglitz (64 ans ) et Amartya Sen (74 ans) pour recompter le PNB de la France.

     

    Il s'agira, rapporte le Figaro de mercredi, de "réféchir aux limites de la comptabilité nationale et du PNB et à la meilleure manière de les surmonter pour que la mesure du progrès économique soit plus complète, qu'elle prenne mieux en compte les conditions réelles de la qualité de vie des Français".

     

    Il est vrai que le travail des mères au foyer n'est pas compté dans le PNB, ni le travail au noir. Et qu'en revanche, les accidents de la circulation et la production des usines d'armement concourt entièrement au calcul du PNB. Mais le président n'a pas proposé, je crois, de réduire l'activité des dites usines et de les transformer en machines à fabriquer le bonheur. "Le bonheur, note encore le Figaro, dont le professeur Layard, ex-conseiller économique de Tony Blair, a tenté d'établir une véritable "science". Selon lui, le premier critère d'une société heureuse est le nombre de gtens "qui pensent qu'on peut faire confiance aux autres"."

  • Le poids des jeunes

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    Ce matin, sur France Culture, un démographe rappelle quelques évidences. En 1960, l'Afrique comptait une ville de un million d'habitants. Elle en compte 30 aujourd'hui et avec une moyenne de 4 à 8 enfants par femme selon les pays. A ce rythme, le nombre de villes décuplera d'ici 2050. Au Niger, plus d'un homme sur deux a moins de 25 ans et 40% de la population aurait moins de 15 ans. Comment scolariser même sommairement cette jeunesse. Comment transmettre une culture dans des pays qui n'ont connu souvent que l'affrontement et parfois la terreur? Assurément l'Afrique perd la mémoire.

     

    Au même moment de passe devant cette affiche sensée interpeller les Suisses sur notre problème de société. La curiosité de ce placard, c'est l'absence du sujet. Il ne reste plus que le jouet. Au fond ce visuel campe parfaitement notre situation, celle d'une population vieillissante qui se préoccupe trop tard de son avenir et donc de ses enfants. Et qui face à sa propre disparition se dépense sans compter dans des gestes de mémoire (symbolique, informatique, urbanistique). Les archives comme les assurances vie, est-ce bien raisonnable?

     

  • Un Parlement non représentatif

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    Je suis tombé par hasard et grâce aux vertus d'un fil RSS (aussi appelé syndication ou abonnement aux actualités des sites internet), je suis donc tombé sur le communiqué de l'Assemblée fédérale qui dévoile par le menu la profession de 246 élus à Berne.

     

    Une fois de plus le constat est aveuglant. Le Conseil national et le Conseil des Etats sont tout sauf représentatif de la population suisse.

     

    Parmi les absents, figure évidemment les étrangers. un habitant sur cinq tout de même, les mineurs, un sur six ou sept. Les ménagères aussi sont absentes des travées fédérales, sauf celle qui poutzent entre les séances et qui cumulent vraisemblablement une double exclusion.

     

    Parmi les 246 élus ont trouvent donc

    • 45 avocats, notaires et juristes et 37 directeurs
    • 31 professionnels de la politique, 32 secrétaires d'association ou de syndicats et conseillers.

    On arrive déjà à 145 parlementaires tout rond.

    Viennent ensuite les moyens bataillons

    • 25 paysans
    • 17 sans activités

    Et enfin les secteurs où se situent les forces vives du pays

    • 1 élu pour la banque et l'assurance
    • 1 constructeur
    • 1 artiste
    • 3 gendarmes et membres de profession de sécurité
    • 3 industriels
    • 5 techniciens et informaticiens
    • 7 médecins et autres professionnels de la santé
    • 8 commerçants, transporteurs et hôteliers

     

    Bref sans commentaire.