Quatre de nos édiles s'en sont donc allés visiter des éco-quartiers au nord de l'Europe. On rêve! Et l'on s'étonne. Non qu'ils se soient soudain convertis à un urbanisme économique et ménager en matière énergétique. Mais qu'il faille un déplacement à quatre pour découvrir ce que n'importe quel architecte un tant soit peu informé devrait connaître et ce que des labels suisses comme Minergie, qui s'exporte même en France voisine, promeuvent depuis des années.
On s'étonne, le mot est faible, que l'avenir architectural et technique des nouveaux quartiers de la ville dépende de cette visite touristico-politique, les yeux en l'air et l'appareil photo en bandoulière. Chacune de nos 45 mairies va-t-elle ainsi se promener aux frais du contribuables?
Par quel miracle, nos édiles municipaux ont-ils donc soudain acquis les compétences de dessiner nos rues, nos places et nos immeubles jusque dans le moindre détail? Dans quelle dictature sommes-nous tombés? Celle assurément d'un gouvernement médiocre, qui ne sait pas faire confiance aux professionnels (promoteurs et coopératives), qui ne sait pas fixer quelques grands objectifs et ensuite leur laisser carte blanche.
On aimerait aussi entendre les hauts cris des MM. Vayssière de la fondation Braillard et Barthassat de Patrimoine suisse dénoncer nos autoproclamés urbanistes.
Et cerise sur le gâteau, mais la ville n'en a cure, le peuple a décidé que l'autorité de l'urbanisme et de la police des construction appartient, jusqu'à preuve du contraire, au canton et non aux communes. Que par ailleurs, la Confédération a fixé des normes en matière énergétique et environnementales, lesquelles doivent respecter le protocole de Kyoto.
Messieurs les magistrats municipaux, occupez-vous donc de doter notre ville et notre région de théâtres, de musées, d'équipements sportifs, d'une animation des quais et de l'accès au lac, de parcs, de places et de rues piétonnes, à la hauteur des besoins du grand Genève.
Quant à associer les habitants des futurs quartiers à la construction, il n'y a qu'une manière de le faire. Sélectionner parmi les mandataires: quelques solides coopératives. Tout autre mode relève des soviets ou de l'amateurisme.
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Vacances aux frais des contribuables (4 personnes car c'est l'union de l'inconpétance)
Vacances aux frais des contribuables (4 personnes car c'est l'union de l'incompétance)