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  • Bouchons: où est la métropole?

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    Comment faire pour faire sauter les bouchons? La Tribune empoigne le problème. Complexe à voir la carte publiée ce matin par mon journal préféré. Et étonnamment unilatéral! Il n'y en a que pour les transports publics ou presque et que pour le canton de Genève ou presque.

     

    Certes le CEVA a vocation d'être le RER du XXIe siècle qui draînera les travailleurs jusqu'à Evian, Cluses, La Roche sur Foron et Morges de l'autre côté du Léman. Encore faudra-t-il construire la 3e voie CFF jusqu'à Lausanne et du côté français améliorer les voies, acquérir suffisamment de matériel roulant et dans au nord comme au sud du Léman construire de vrais parkings d'échange, aisément accessibles, bon marché et surveillés. Or on en est loin et rien n'est prévu pour le financement de ces à-côtés coûteux dans le budget du CEVA. En fait les voitures qui ne viendront pas à Genève iront polluer les bourgades alentours au coeur desquelles sont les gares du XIXe siècle. Prenez Cornavin, la gare centrale de Genève est difficilement accessible en voiture. Va-t-on comme l'on imaginé les urbanistes de 500 mètres de ville en plus aménager une grande gare aux voyageurs à la Praille à côté de l'autoroute? On imagine-t-on désenclaver la gare de l'aéroport en la reliant au réseau suisse via Bellevue? Rien de tout cela n'est prévu.

     

    Certes la route des Nations est notée, mais surtout pour y faire passer un tram, une concession sans doute pour que ce tronçon permettant aux internationaux d'aller et venir à leur travail en voiture.

     

    Certes les tunnels de Meyrin et de Vésenaz sont notés, mais avouez que ce sont des projets micro-locaux, sans grande incidences. Quant à la route des Communaux d'Ambilly, c'est une vicinale sans incidence sur les bouchons alentours.

     

    Certes le carrefour autoroutier de la Milice est noté. Cramer l'a arraché à Berne (l'autoroute est une route nationale) pour satisfaire Plan-les-Ouates dans le cadre de l'urbanisation de la Chapelle-les-Sciers. Mais quid de la voie Cottier, cette route interquartier sensée rejoindre la route de Veyrier en passant par Troinex? Le contournement par une voie rapide du sud du canton reste à faire. Rien n'est prévu à ce sujet. Pourtant les propositions ne manquent pas (Lire ici).

     

    Certes la traversée du lac est notée, mais son débouché sur la rive gauche reste hypothétique. Le gouvernement ne l'a d'ailleurs pas évoquée dans son projet d'agglomération Genève 2030. Peut-être parce que l'ogre CEVA a dévoré l'essentiel des subsides bernois que promet la loi fédérale sur les infrastructures. Pourtant une bonne action serait peut-être, sans attendre le pont sur la rade, de raccorder la route de Jussy au sud de Puplinge avec le carrefour d'Etremblière par une autoroute souterraine comme celle de Plan-les-Ouates. Ce tunnel sous Ambilly réaliserait le contournement sud autoroutier du canton, permettrait d'accéder à la gare d'Annemasse aisément. De quoi donner une raison d'être au CEVA et règlerait la question de la vicinale des communaux d'Ambilly.

     

    Rien donc de bien sérieux sur le réseau routier. Rien pour répondre aux habitants de Soral, des villages frontaliers suisses et français. Rien non plus avant une génération pour soulager les quais et le Pont du Mont-Blanc joyaux de notre ville.

     

    Quant à la France voisine, c'est le bleu total. Sur la carte de la Tribune en tous cas. Les Français construisent pourtant à tout va et dans des gabarits conformes aux besoins futurs de mobilité des Genevois (les Genevois sont les habitants du Genevois qui s'étend des Voirons au Vuache et du Salève au Jura). L'autoroute Annecy-Genève par Cruseilles, la voie rapide du Pays de Gex qu'il faudra bien un jour accrocher à l'A1 suisse. La voie rapide du Chablais, en attendant l'autoroute et la réhabilitation du Tonkin.

     

    PS: Plus de voitures, plus de CO2 certes, mais on ne parle plus des NOx, des oxydes d'azote. Il n'ont pas disparu, mais le catalyseur en a tout de même réduit le volume. Comme quoi, le pire (à l'époque c'était les pluies acides) n'est jamais sûr. Idem pour le plomb.

     

  • L'excès des lois

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    "Quiconque propose une loi nouvelle, le fait la corde au cou". Nos députés volontiers législateurs pour tout et pour rien devraient se souvenir de cette proposition de Démosthène et de sa conséquence: si la loi est jugée louable, le député à la vie sauve, sinon...

     

    J'ai trouvé cette citation dans le journal Le Temps de ce lundi. Emmanuel Garessus y chronique l'ouvrage de Jean-Philippe Delsol: "Au risque de la liberté".

     

    Avocat d'affaires et historien, l'auteur français écrit à ceux qui pensent que toute loi forge la liberté: "C'est au contraire l'excès des lois qui crée la confusion et incite au non-respect du droit. Il est plus facile de cacher ses turpitudes dansle maquis que dans le désert."

     

    Mais y a-t-il vraiment une antidote à l'excès des lois? Le christianisme en serait une. Qui dans l'esprit de l'auteur "fait le pari de l'homme plutôt que des institutions".

     

     

  • Les Genevois paient trop d'imôts! no 3

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    Merci à Yves Cogne et à Thierry Lacraz qui ont posté deux longs commentaires à mon billet intitulé "Les Genevois paient trop d'impôts? Faux!" dans lequel je conteste la conclusion de la Chambre de commerce et d'industrie de Genève.

     

    Qu'on me comprenne bien, je n'ai contesté que le titre de l'étude de la CCIG intitulée "Les Genevois paient deux fois plus d'impôts que la moyenne suisse".

     

    J'ai pour le reste toujours critiquer l'incroyable proprension à la dépense du canton et des communes genevoises. Mon avis est qu'avant de lancer le slogan réducteur et faux sur les impôts, la CCIG devrait, comme d'autres, proposer une vraie stratégie pour diminuer durablement les dépenses et augmenter la productivité des services publics genevois.

     

    D'autant qu'à en croire le sondage de la CCIG, 90% des Genevois seraient contre une nouvelle hausse d'impôts. Rien à craindre donc pour le scrutin du 16 décembre prochain.

     

    Mais s'attaquer aux dépenses est sûrement  plus difficile. Car les dépenses publiques, ce sont des salaires de fonctionnaires, des emplois, des rentes, des indemnités et des subsides divers, des commandes publiques qui font vivre des bureaux de conseils variés et des entreprises. Et au final des dizaines de milliers d'électeurs.