Deux internautes ont posté un commentaires sous mon dernier billet. Qu'ils en soient remerciés, d'autant qu'ils ont eu la courtoisie de signer leur texte. Ils ont tous les deux raisons.
Sandro Minimo écrit: "La voiture, comme transport individuel n'est tout simplement pas viable pour les habitants de la ville". Je suis parfaitement d'accord . A deux bémols près:
1) les habitants des villes sont aussi de gens qui voyagent pour aller dans leur famille et surtout pour leurs loisirs, parfois parce qu'ils travaillent en banlieue ou loin de Genève. Ils leur faut donc des parkings. Pourquoi pas construire en dehors de ville à proximité d'une ligne de tram des silos à voiture pour les gens des villes?
2) les habitants des banlieues et des compagnes peuvent difficilement se passer d'une voire de deux voitures. Car il est tout simplement impossible de construire un réseau de transports publics suffisamment dense qui réponde à leurs besoins. En outre comme les habitants des villes, ils utilisent aussi leur voiture pour aller visiter des amis éloignés et pour leurs loisirs. Sans compter le plaisir de rouler et de voyager. Il faut donc construire davantage de parking d'échange à proximité des transports publics. Ni trop près, ni trop loin du coeur de la ville. Pourquoi ne pas construire un immense parking sous le bois de la Bâtie au déboucher de l'autoroute des jeunes à la Jonction? On pourrait y loger des milliers de véhicules?
A ce propos, Robert Cramer bataille depuis des mois pour que Berne accepte la construction d'un parking géant aux Vengerons (parking d'échange et parking pour le siège de l'OMC). Mais Berne rechigne à créer de nouvelles bretelles d'entrée et de sortie sur une autoroute...
Louis Cornut défend le CEVA. Il a raison dans son optique de rappeler que le CEVA n'a de sens que dans une perspective régionale et même internationale. Il pense en effet que le CEVA permettra de revitaliser la ligne du Tonkin et de la raccorder un jour au réseau ferroviaire valaisan. Et pourquoi pas un tunnel de base ferroviaire sous le Grand Saint Bernard? Le problème est justement que le CEVA s'arrête pour l'heure à la frontière à Annemasse. Et qu'à tout prendre, la construction d'un pont sur la rade qui mixte une autoroute et deux voies de chemin de fer coûterait moins cher et répondrait bien mieux au besoin de Genève et de sa région. Il suffit pour s'en convaincre de regarder une carte de géographie.