Trois petites histoires parmi des milliers d'autres - je ne doute pas que vous alimenterez cette rubrique - pour illustrer l'anachronisme de la frontière genevoise. Elle concerne une école à Nyon, un parking à Bardonnex, et des vignerons à Soral et Dardagny. Fut un temps béni (?) où une zone franche entourait Genève. Elle fut à géométrie variable. La France voulu l'abolir dans les années 20. Un tribunal international la rétablit dans les années 30. Finalement la Communauté européenne eut raison de cette particuliarité historico-économico-géographique. La zone était un régime douanier qui permettait de nourrir Genève aux temps pas si anciens, où Genève ressemblait -on était en 1851 - à l'illustration ci-contre [cliquer sur l'image pour l'agrandir]
Vu du Salève - Page 589
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Sacrées frontières!
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Genève Voltaire Aéroport ignorera-t-il Charles Pictet?
Dans la Tribune de ce jour. je reviens en page Opinions sur le projet de l'architecte Charles Pictet de délocaliser la gare de la Praille à Colovrex à deux pas de Ferney-voltaire, au coeur de la plateforme multimodale Genève Voltaire Aéroport [cliquer sur la carte pour l'agrandir].
Je défends que cette idée ouvre des pespectives autrement plus dynamiques pour le Grand-Genève que le projet d'agglo dans son état actuel, des perspectives aussi pour donner au rail une chance de jouer d'égal à égal avec les autoroutes entre Bâles et Grenoble, grâce à une deuxième ligne sur le plateau suisse (et non une troisième voie sans avenir) et la traversée du lac via un pont tube sous-lacustre autoroutier et ferroviaire.
D'aucuns diront que je fais une idée fixe. Qu'il prenne donc une carte de géographie à la dimension d'une région européenne. Et qu'il teste mes propositions. J'en débats volontiers dans ce blog et dans celui-ci: http://metropolegeneve.blog.tdg.ch.
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Bonus-UBS: il y a des mots qui tuent
Bonus en est un. Erreur de communication, franchise excessive, raccourci journalistique, toujours est-il que le mot bonus va coller à UBS encore un moment.
Pour le commun des mortels un bonus, c'est une ristourne, un cadeau, un plus inattendu. Dans le cas d'UBS et de la plupart des banques qui marchent à ce système, l'essentiel du bonus est la part variable - parfois fortement variable - de la rémunération des gérants de fortune, des spécialistes des marchés financiers et de la banque d'investissement.
Quand finit la rémunération variable, quand commence le bonus? Telle est la question. L'argent coulant à flot avait permis de ne plus trop se poser ce genre de question.
UBS ne se contente pas ce matin d'afficher des pertes abyssales, que personne ne comprend plus, elle est la honte de ce pays car elle distribue encore des "bonus" avec la bénéfication des Autorités financières. Le choc est si grand qu'on convoque au chevet de la société déboussolée des éthiciens - c'est le nom des prêtres d'un monde sans Dieu. L'un d'eux déclare: "Les bonus d'UBS donnent un "mauvais signal"". Il ne dit pas "signe" l'éthicien, de peur sans doute d'être pris pour un oiseau de mauvais augure.
Cela dit que reste-t-il d'UBS d'il y a seulement deux ans? Que reste-t-il après le retrait des capitaux des épargnants et des bonnes fortunes, la fonte des valeurs pourries, la recapitalisation par les amis d'UBS et les fonds souverains, dont les 6 milliards de la Confédération et les 60 milliards de la Banque nationale?