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Bonus-UBS: il y a des mots qui tuent

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ubs feu rouge.jpgpauvreté.jpgBonus en est un. Erreur de communication, franchise excessive, raccourci journalistique, toujours est-il que le mot bonus va coller à UBS encore un moment.

Pour le commun des mortels un bonus, c'est une ristourne, un cadeau, un plus inattendu. Dans le cas d'UBS et de la plupart des banques qui marchent à ce système, l'essentiel du bonus est la part variable - parfois fortement variable - de la rémunération des gérants de fortune, des spécialistes des marchés financiers et de la banque d'investissement.

Quand finit la rémunération variable, quand commence le bonus? Telle est la question. L'argent coulant à flot avait permis de ne plus trop se poser ce genre de question.

UBS ne se contente pas ce matin d'afficher des pertes abyssales, que personne ne comprend plus, elle est la honte  de ce pays car elle distribue encore des "bonus" avec la bénéfication des Autorités financières. Le choc est si grand qu'on convoque au chevet de la société déboussolée des éthiciens - c'est le nom des prêtres d'un monde sans Dieu. L'un d'eux déclare: "Les bonus d'UBS donnent un "mauvais signal"". Il ne dit pas "signe" l'éthicien, de peur sans doute d'être pris pour un oiseau de mauvais augure.

Cela dit que reste-t-il d'UBS d'il y a seulement deux ans? Que reste-t-il après le retrait des capitaux des épargnants et des bonnes fortunes, la fonte des valeurs pourries, la recapitalisation par les amis d'UBS et les fonds souverains, dont les 6 milliards de la Confédération et les 60 milliards de la Banque nationale?

Ils restent au fond les consommateurs. Et des consommateurs, il y en a au fond deux catérogies. Première catégories: nous, les consommateurs des pays industrialisés (pas tous évidemment), qui avons la gueule de bois d'avoir trop consommé et avons peur (pas tous) du réchauffement climatique. Et quelques milliards d'autres d'ici et surtout d'ailleurs, qui ont juste de quoi se nourrir, s'habiller, se loger et encore pour certains pas tous les jours.

A ces milliards de consommateurs, il faut transférer du pouvoir d'achat et surtout des emplois. Et la machine économique pourra durablement être relancée. Certes, il faudra aussi... résoudre quelques menus problèmes techniques, histoire de ne pas épuiser trop vite les ressources notamment énergétiques disponibles et éviter d'empoisonner la terre.

L'autre solution serait, pensent certains, de revenir au temps calvinien et franciscain de la mesure, de la tempérence et de l'économie... A moins que quelques verts fundis nous renvoient à l'âge de pierre - à l'instar les ayatollahs qui ont précipité l'Iran dans le délire religieux - et procèdent à une réduction drastique de la population mondiale, genre Le Parfum d'Adam.

Commentaires

  • j'ai pris un grand plaisir à vous lire...
    Enfin on brise la Loi du Silence......!
    Respect...JFM

  • Consommateurs, pouvoir d'achat, menus problèmes techniques, blablabla...

    Ce langage et cette vision économiciste du monde est précisément ce qui a fait basculer la planète dans la crise la plus inimaginable de son histoire. C'est précisément cette vision qui a permis la gloutonnerie insensée de certains pendant que d'autres crèvent la gueule ouverte.

    Il nous faut changer de logiciel. Radicalement. Sortir de l'économicisme. Arrêter de mettre l'économie au centre de notre société.

    Les banques s'écroulent? Elles l'ont bien cherché. La classe moyenne supérieure (cadres de l'UBS) perd du pouvoir d'achat en renonçant à ses bonus? Tant pis, tant qu'ils ont à manger 3X par jour dans leur assiette et un toit au dessus de leur tête, ils ont toujours bien plus qu'une bonne partie de l'humanité. Si nous avons ne serait-ce qu'un soupçon de solidarité envers ces peuples du sud dont vous parlez, nous devons tous, collectivement, apprendre à vivre avec moins. Moins d'énergie, moins de céréales (donc moins de viande), moins d'objets, moins d'électronique, moins de gaspillage. Mais certainement avec plus de joie de vivre et plus de solidarité.

    Alors les banques, les bonus... c'est un détail de l'histoire!

  • Le problème d'UBS, c'est que l'abyssalité de son déficit, imprévisible et surtout ignoré. La direction zurichoise qui aujourd'hui assure le "new" management d'UBS est faite des "viennent ensuite" de la clique à Ospel. Ils ont les même pratiques qu'avant la crise notamment sur la communication tronquée, ignorant leur propre business. De plus, ils sont incapables aujourd'hui de connaître les prochaines pertes : les class actions aux USA et les procès qui vont suivre. Encore une inconnue de plus pour UBS.

  • Bonjour Monsieur Mabut,

    En matière des bonus, il faut être prudent : 1) Au USA, un employé/cadre recevra son bonus si il est contractuel mais pourra être viré sans forme de procès le lendemain. 2) En Suisse, il faut pas oublier que les bonus ou part des résultats positifs d'une division sera taxé en tant que revenu donc récupéré par l'Etat au niveau des impôts sur les personnes physiques, tout n'est pas perdu ! ça sort d'une poche et rentrera dans l'autre.
    3) Si les bonus sont distribués aux employés de la base, ils consommeront donc feront tourner un autre pan de l'économie.
    En résumé, on devrait faire moins de vent sur se sujet. En tant qu'employé de banque (pas à l'UBS) je suis de tout coeur avec mes collègues de l'UBS qui ne méritent pas l'ire de beaucoup de personnes qui ne comprennent souvent rien à ce domaine.
    J'aimerais aussi dire que ce qui s'est passé aux USA ressemble à ce qui s'est passé chez nous .... prenez votre caisse de retraite, emprunter même sans argent pour contruire ou investir dans l'immobilier .... puis spéculation .... puis hausse des taux d'intérêts .... puis étranglement des propriétaires. et !!!! Fondation de valorisation de la BCGE . Tien tien, on a copié le plan de Calmy.
    Un petit résumé .... je ne pense pas m'être trompé, si oui faites me le savoir.
    Je terminerais en disant que les dirigeants actuels ne peuvent que diriger leur banque à vue puisque personne ne peut dire comment l'économie va tourner. Je ne penses pas que l'information soit tronquées mais se base uniquement sur les faits d'un jour à l'autre. Vous devez savoir que la baisse des bourses de plus 40%, c'est 40% de moins sur Droits de garde et les commissions. La situation actuelle au niveaux des bourses ne laisse que peut de marge de manoeuvre aux gestionnaires donc baisse drastiques des commissions de bourse.
    Ces faits peuvent être valable pour une grande partie des banques.
    La situation actuelle, par contre, est le bonheur pour ceux qui ont encore des liquidités disponibles pouvant jouer sur la volatilité des cours ou d'investir dans des sociétés de première ordre qui sont à des cours bradés puis attendre tranquillement la reprise !
    Je crois que Rockfeller a fait sa fortune en achetant et en vendant trop top !
    Mon texte n'est pas un précis d'économie mais simplement quelques raccourcis à réflexion.
    Avec mes meilleures salutations

  • Le comble de tout!UBS va donner les Bonus, et la Confédération est dans les chiffres rouge.

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