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Vu du Salève - Page 556

  • Tout le monde veut la place à Couchepin

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    pdc basler.jpgLes deux papables les plus solides à la succession Couchepin - en l'abscence d'un vrai changement que seule la démission de Leuenberger pourrait ouvrir - le Tessionois Filvio Pelli et le Neuchâtelois Didier Burkhalter, tous deux pâles copies du Valaisan, "réfléchissent". Posture naturelle aux vrais candidats. Les autres se précipitent, courtisent les journalistes, cherchent les caméras, frétillent d'aise à l'énoncé de leur nom.

    Le Parti radical en rajoute évidemment, histoire de protéger ses deux champions. Le beau gosse Luscher serait sur les rangs. La Genevoise Brunschwig Graf aussi. De quoi épater la galerie. Le PDC se lance naturellement dans la mêlée. L'occasion est trop belle de rappeler qu'il a un ou deux députés de plus que le parti radical. Comptabilité sans envergure. Le tour de chauffe permet surtout de former les hommes et les femmes (d'Etat) dont ce parti ne manquent pas. Le test de la télé, un tout petit peu comme les primaires américaines.

    D'ici à imaginer que la singulière coalition rose-verte-orange (élargie) qui a éjecté l'UDC Blocher du Conseil fédéral en décembre dernier pourrait se reformer en septembre prochain pour asseoir un PDC dans le fauteuil du grand Pascal, il y a un pas de géant. Que je ne franchirai pas. Le PDC me paraît à des années lumières d'un changement de coalition. Même à Genève, il n'a pas osé claquer la porte de l'Entente et abandonner les libéraux à leur flirt avec l'UDC.

    Idéologiquement, les démo-chrétiens devraient certes être plus proches des partis socialiste et verts que des partis radical-libéral et UDC. Mais sociologiquement le PDC est clairement ancré à droite. Paris vaut bien une messe certes et  le PDC pourrait retrouver son âme en s'alliant avec les roses-verts, mais c'est faire fi de l'histoire et du contexte politique. Le balancier de l'opinion publique est clairement à droite. Les dernières élections du Parlement européen l'ont démontré.

  • Pelli dans un fauteuil!

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    conseil fédéral 09.jpgEnfin, Couchepin s'en va (le 31 octobre). Catastrophe, Leuenberger reste. Calmy-Rey aussi. Les trois vétérans auraient pu planifier leur sortie de concert, histoire de donner un coup de sac à la composition du gouvernement suisse. Une fois de plus, les intérêts des partis - du parti radical cette fois-ci, ont prévalu. Fort de l'appui de l'UDC, le Tessinois Fulvio Pelli sera élu sans doute. Même les PDC l'éliront, car ils craindront trop le retour du boomerang lorsque leur mouette rieuse passera son tour.

    Une fois de plus, le microcosme va gloser sur le consensus et ses vertus, sur les subtils équilibres confédéraux qu'il ne faut pas trop titiller. A l'heure où la Suisse est sous la pression des Américains désargentés et des Européens jaloux et énervés par l'Alleingang helvétique, un rajeunissement sérieux du Conseil fédéral s'imposait.

    Couchepin a raté sa sortie. A moins que Leuenberger, le doyen du collège double la mise. Mais le peut-il?

    Le grand Pascal a-t-il été un grand homme d'Etat? Non, répond dans un long essai de diagnostic, posté ce patin, à 8h45, le journaliste du Temps D-S Mieville, l'un des meilleurs connaisseurs de la politique fédérale de Suisse romande.

  • Et si Raiffeisen faisait comme Migros?

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    L'économie sociale et solidaire (ESS), c'est quelque chose entre l'économie informelle - le travail de la mère de famille exclu du produit national brut - , les jobs à mille francs - l'Etat paie un complément d'un salaire de mille francs versé par une entreprise à un employé à productivité différente - et le micro-crédit - des banques prêtent à des TPE (très petites entreprises), peu, mais n'exigent que l'honneur et le travail comme garantie.

    Bref l'ESS, pour paraphraser une pub célèbre, ça a le couleur de l'économie de marché, le goût de l'économie de marché, mais ce n'est pas de l'économie de marché. C'est néanmoins le moyen de donner des jobs - voire d'en créer - à  ceux pour qui le marché - le vrai, le concurrentiel, le mondialisé - est trop dur, trop exigent, inadapté à un handicap physique ou psychique qu'il traîne, qu'il on hérité, qu'il ont acquis. La poisse, la maladie, le désamour.

    L'ESS aura bientôt sa chaire universitaire