Tout le monde veut la place à Couchepin (12/06/2009)

pdc basler.jpgLes deux papables les plus solides à la succession Couchepin - en l'abscence d'un vrai changement que seule la démission de Leuenberger pourrait ouvrir - le Tessionois Filvio Pelli et le Neuchâtelois Didier Burkhalter, tous deux pâles copies du Valaisan, "réfléchissent". Posture naturelle aux vrais candidats. Les autres se précipitent, courtisent les journalistes, cherchent les caméras, frétillent d'aise à l'énoncé de leur nom.

Le Parti radical en rajoute évidemment, histoire de protéger ses deux champions. Le beau gosse Luscher serait sur les rangs. La Genevoise Brunschwig Graf aussi. De quoi épater la galerie. Le PDC se lance naturellement dans la mêlée. L'occasion est trop belle de rappeler qu'il a un ou deux députés de plus que le parti radical. Comptabilité sans envergure. Le tour de chauffe permet surtout de former les hommes et les femmes (d'Etat) dont ce parti ne manquent pas. Le test de la télé, un tout petit peu comme les primaires américaines.

D'ici à imaginer que la singulière coalition rose-verte-orange (élargie) qui a éjecté l'UDC Blocher du Conseil fédéral en décembre dernier pourrait se reformer en septembre prochain pour asseoir un PDC dans le fauteuil du grand Pascal, il y a un pas de géant. Que je ne franchirai pas. Le PDC me paraît à des années lumières d'un changement de coalition. Même à Genève, il n'a pas osé claquer la porte de l'Entente et abandonner les libéraux à leur flirt avec l'UDC.

Idéologiquement, les démo-chrétiens devraient certes être plus proches des partis socialiste et verts que des partis radical-libéral et UDC. Mais sociologiquement le PDC est clairement ancré à droite. Paris vaut bien une messe certes et  le PDC pourrait retrouver son âme en s'alliant avec les roses-verts, mais c'est faire fi de l'histoire et du contexte politique. Le balancier de l'opinion publique est clairement à droite. Les dernières élections du Parlement européen l'ont démontré.

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