Le Genevois vont commémorer bientôt l'Escalade, la seule fête populaire attachée à un événement historique. L'entrée du canton dans la Confédération suisse, dont le chapelet des manifestations s'égrène depuis bientôt un an dans une belle indifférence, n'a jamais rassemblé des foules au Port-Noir, pas plus que la libération de la cité, le 31 décembre 1813, non plus que le schisme de 1536 consommé par un théologien en mal de renommé, un de ces nombreux Français à qui Genève donna sa chance. La Constitution de 1847 ne donne lieu à aucun banquet, celle de 2012 non plus d'ailleurs. Tout juste la fusillade du 9 novembre 1932 sert-elle de commémoration identitaire à la gauche locale.
Les fêtes religieuses scandent encore le calendrier commun et rythment quelques droits à des congés, mais n'emplissent plus les temples autant qu'avant, loin s'en faut. Seuls des festivals et et quelques fêtes, largement subsidiés par la Ville et les communes, attirent des foules disparates, mono- ou pluri-ethniques c'est selon; la plus grande d'entre elles étant la très courue fête de la musique, d'importation française, et les très tristes vide-greniers (gente le quartier est à vous), d'importation anglo-saxonne. Halloween n'a pas pris racine, la fête des voisin-es se cherche, la Lake Parade (s')ennuie, les fêtes de Genève, qu'en dire...
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