En 2011, la dette du Canton de Geneve, dont les milieux patronaux dénonçaient régulierement la croissance, sans jamais s'intéresser aux actifs de l'Etat, en était à quelque chose entre 11 et 12 milliards de francs, soit à l'époque 8 milliards d'euros. L'horloge augmentait de 18 francs à la seconde. Quatre ans plus tard, la dette a dépassé 13 milliards de francs, autant en euros, et l'horloge croît au rythme de 10 francs à la seconde.
Serge Dal Busco part donc en guerre. Le nouveau ministre des Finances de Genève, qui a bien mis un an à s'installer et à prendre la mesure des défis, nombreux et ténébreux, de son Département, n'a pas le choix. La loi l'y contraint.
Incapable de réduire le ménage courant de l'Etat, la droite, un peu en désespoir de cause, a en effet décidé de freiner les investissements, si la dette dépasse 13,3 milliards de francs. On y est ou presque.
La gauche, pas mieux inspirée, n'a qu'un seul discours. Il faut augmenter les impôts. Peu semble leur importer, aux uns comme aux autres, que tous les autres cantons produisent du service public en dépensant moins, voire beaucoup moins par habitant que le petit canton de Genève. Mais comment font-ils donc? Jamais une délégation de parlementaires n'est allé voir comment ils font. Surdité récurrente.