"On n’en serait pas là si on avait adopté l’euro comme monnaie! Sa faiblesse doperait notre économie au lieu de la pénaliser."
Le propos va faire hurler la droite nationaliste MCG et UDC, les deux ne faisant plus qu'un selon la Tribune de ce lundi, qui constate que le MCG s'ancre à droite, ce qui est le port d'attache naturel de la plupart de ses élus.
La citation ponctue en fait, en guise de conclusion, une tribune libre du conseiller national écologiste et lausannois Luc Recordon, que publie 24 Heures ce même 19 janvier
Un propos qui tranche heureusement avec les pleureuses qui croyaient que la Banque nationale allait pouvoir encore longtemps tenir la parité de 1 fr 20 pour un euro. Luc Recordon, qui a de la mémoire longue comme Marian Stepcynski qui dit à peu près la même chose dans sa chronique économique du lundi dans la Tribune, se félicite de l'indépendance de la Banque nationale tout en constatant qu'elle ne nous protège pas toujours.
En fait, dit le bon Luc, notre souci est un souci de «riches», détenteur d'une monnaie refuge.
Que faire? Un management un peu plus subtile et le garder secret comme toutes les bonnes confitures.Sans doute celle qu'entend cuire notre directoire et qu'avait évoquée, le 11 janvier à la NZZ am Sonntag, Ernst Baltensperger, le prof de Thomas.
"Le franc trop fort appelle un ensemble de mesures. Il y a d’abord la fixation d’un cours plancher, pas forcément rendu public, basé sur un panier de monnaies (euro, dollar, livre sterling, éventuellement yen). Il faut ensuite un soutien ciblé aux branches les plus concernées: métaux, machine, secteur primaire. La BNS doit également appliquer des taux négatifs accrus. Enfin, il faut introduire une taxe de type Tobin, au minimum sur les transactions en francs suisses qui sont le vivier de la spéculation monétaire."
Commentaires
Aïe... Un management un peu plus subtil (pas de e)...