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Vu du Salève - Page 290

  • Syriza, Podemos, Cinque Stelle, MCG

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    Syriza, Podemos, Cinque Stelle, MCG... Ils ne prendront pas tout le pouvoir, mais une part suffisante pour en être. Soit comme leader d'une coalition gouvernementale, soit comme partenaire d'une alliance plus large et plus instable, soit comme vecteur de citoyens apeurés qu'on n'écoute pas. Ce 25 janvier, la Grèce, berceau de la démocratie (dont les femmes, les serfs, esclaves et autres étrangers étaient exclus), donnera vraisemblablement le premier rôle au parti de gauche Syriza.

    En Espagne, Podemos a de grandes ambitions dans un pays qui entre dans un marathon électoral avec des régionales, des municipales et des nationales en décembre. En Italie,  l'éclat de Cinque Stelle a, semble-t-il, déjà pali. Tous ces mouvements sont très dépendants d'un leader charismatique. Cependant, leur fond commerce, fait de mécontentement, de désillusion, de défiance à l'égard des institutions du jeu démocratique, y compris les médias, demeure.

    Pegida en Allemagne en donne un autre exemple. Le mouvement des "Europeens patriotes contre l'islamisation des pays du soleil couchant" http://fr.m.wikipedia.org/wiki/PEGIDA deviendra-t-il un parti? Trop tôt pour le dire. La citoyenne Merkel vien d'être réélue et conduit une grande coalition, dont seule l'Allemagne et la Suisse connaissent le secret de la durabilité. Rien à voir avec la cohabitation à la française. 

    Et le MCG, que vient-il faire là me direz-vous?

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  • Une erreur à ne pas commettre

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    Capture d’écran 2015-01-24 à 14.34.26.pngLes institutions politiques suisses sont comme les montres mécaniques qui font la fierté de notre beau et petit pays. Elles sont à complications multiples. Prenez nos chères communes, berceau de la démocratie comme on les chante d'ordinaire au Premier Août, creuset du vivre ensemble, espace d'apprentissage de nos gouvernants, bref rien que de belles institutions qu'il serait fou de vouloir faire disparaître...

    Sauf que la réalité comme d'habitude contredit les discours. Si les grandes communes peuvent à l'occasion produire de bons conseillers d'Etat, ce n'est pas ipso facto une garantie de qualité ni d'efficacité. Bien des magistrats ont laissé leur nom dans l'histoire des cantons sans passer par la case commune...

    La commune, berceau de la démocratie, à l'égal de l'agora grecque antique, ne l'est plus ou mal dès que la population dépasse quelques centaines d'habitants... sauf qu'elle est le seul lieu, où les étrangers établis depuis plus d'un lustre sont des citoyens de troisième zone, mais des citoyens électeurs tout de même.

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  • Genève pourrait se passer des communes et n'en conserver qu'une ou deux

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    Capture d’écran 2015-01-22 à 22.01.15.pngLa démocratie a un gros défaut. Elle est conservatrice. Les constituants genevois qui avaient de grandes ambitions les ont vues douchées par les élus municipaux: pas touche à ma commune! Résultat deux articles sans sel ni poivre: l'un sur la fusion des communes - un gros mot qui écorche les oreilles des communards - l'autre sur la répartition des tâches - une usine à gaz - et la répartition solidaire des ressources. Le Conseil d'Etat, courageux mais pas téméraire, a empoigné le premier volet, renvoyant les questions qui fâchent vraiment à plus tard.

    J'ai lu le projet de loi et l'exposé des motifs y relatif, une coquille vide pour l'instant. Qui ne mécontente personne. Et promet donc des petits fruits genre ppdm (plus petit dénominateur commun). Je ne demande qu'à être contredit...

    Que serait donc le canton, s'il osait la révolution? Genève et ses 45 communes, ça n'est jamais qu'à peine plus d'une fois la ville de Zurich en population, trois fois en territoire, et un peu plus d'un quart en terme de budget.

    A défaut de n'en conserver qu'une, Genève pourrait se contenter de deux communes: la ville et le reste du canton, voilà une belle ambition, non!

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