Le cyberterrorisme, c'est comme le crash de l'avion de la Germanwings, ça fait peur. Ça fait donc normalement la une des journaux qui sont, la plupart, des amplificateurs d'ego, et de ce fait toujours menacés de faire du populisme. Les menaces plus sourdes, moins médiatiques ou médiatisables - comme le vieillissement de la population ou sa croissance, les devoirs civiques et civiles - ne décollent pas sur les compteurs d'audience qui plus que jamais influent sur le choix des journaux.
Que faut-il craindre le plus le cyber terrorisme, Google ou l'esprit fouineur QI sommeille en chacun de nous et que la technologie démultiplie et l'Etat qui par-dessus tout veut reprendre les commandes?
Infrarouge, qui n'est pas l'émission la plus regardée de notre chère RTS, a donc traité mardi soir la question du cyberterrorisme. Une plutôt bonne émission, où les politiques n'avaient pas le premier rôle ni le meilleur, d'ailleurs. La télé avait invité des seconds couteaux, le vert vaudois van Singer et l'UDC neuchâtelois Clottu, des gentils, qui n'ont pas l'ambition de devenir conseiller fédéral. La Commission de la sécurité du Conseil national ne rassemble d'ailleurs que peu de ténors de la politique suisse.