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1815: Tambora, Frankenstein, 19 mai

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image.jpgEn avril 1815, s'est produit, à l'autre bout du monde, un événement, dont le site du 200e anniversaire de l'entrée de Genève dans la Confédération suisse ne dit mot, mais qui a eu dans le monde un effet si profond qu'on lui doit rien moins que le Frankenstein de Mary Schelley ou la source du mormonisme aux États-Unis à toute sorte d'autres événements dont la mort de quelque 200'000 Européens victimes de l'année sans été de 1816.  

C'est ce que rappelle The Economist dans un long article sur l'éruption du Tampora, un gigantesque volcan, lové au cœur de l'Indonésie, dont l'explosion refroidit la terre entière d'un bon degré et accru les précipitation de 3,6% et fut la cause de perturbations climatiques et météorologiques planétaires et des pluies qui inondèrent la région lémanique, un temps qui inspira Mary Schelley et provoqua l'immigration de nombre d'Européens, dont le père du fondateur des Mormons, entre autres,...

Comment sait-on que la température et les précipitations ont cru avec une telle précision? Parce que, raconte The Economist, qui publie désormais une sélection de ses articles en chinois, des modèles climatiques, dont on se sert pour annoncer l'apocalypse prochaine, ont permis de remonter le temps et d'évaluer les retombées du Tambora en moulinant les données du Pinatubo, dont l'explosion en 1991 fut six fois moins forte que celle de son géant voisin.

Et si un nouveau Tambora s'invitait dans le débat? The Economist adore ce genre de question. Pour conclure que l'homme qui maîtrise bien des choses et peut grâce à ses alarmes préserver la vie de quelques-uns n'aurait d'autre choix que de s'adapter à la nouvelle donne, dont le premier serait de refroidir une planète qu'il échauffe trop.

 

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