Cyberterrorisme: l'effet Germanwings (16/04/2015)

cyberterrosime bug.pngLe cyberterrorisme, c'est comme le crash de l'avion de la Germanwings, ça fait peur. Ça fait donc normalement la une des journaux qui sont, la plupart, des amplificateurs d'ego, et de ce fait toujours menacés de faire du populisme. Les menaces plus sourdes, moins médiatiques ou médiatisables - comme le vieillissement de la population ou sa croissance, les devoirs civiques et civiles - ne décollent pas sur les compteurs d'audience qui plus que jamais influent sur le choix des journaux.

Que faut-il craindre le plus le cyber terrorisme, Google ou l'esprit fouineur QI sommeille en chacun de nous et que la technologie démultiplie et l'Etat qui par-dessus tout veut reprendre les commandes?

Infrarouge, qui n'est pas l'émission la plus regardée de notre chère RTS, a donc traité mardi soir la question du cyberterrorisme. Une plutôt bonne émission, où les politiques n'avaient pas le premier rôle ni le meilleur, d'ailleurs. La télé avait invité des seconds couteaux, le vert vaudois van Singer et l'UDC neuchâtelois Clottu, des gentils, qui n'ont pas l'ambition de devenir conseiller fédéral. La Commission de la sécurité du Conseil national ne rassemble d'ailleurs que peu de ténors de la politique suisse.

Les spécialistes, les lanceurs d'alerte ont donc eu la part belle pour taper sur les élus absents et dire, ce que nous ressasse depuis l'attaque contre TV5 notre RSR nationale, que la Suisse a du retard face aux cyberterroristes et qu'à tout prendre elle serait même un peu naïve.

On veut bien le croire même si l'émission ne nous en a pas asséné la démonstration. A la toute fin, on a même entendu que nous avions un atout économique à réveiller notre hérisson helvétique au vu du nombre de Data Centers qui s'implantent dans notre beau pays, profitant de ce qui nous reste de la culture du secret et de la confidentialité et de l’esprit de défense, version toblerone.

Il manquait des hommes de terrain dans le privé sur le plateau. 

On n'a pas échappé à l'évocation du pire, l'intrusion dans le logiciel de Swissgrid qui commande le réseau électrique national. On peut toujours voir le pire. L'Airbus de la Germanwings aurait pu aussi se crasher en pleine ville ou sur une centrale nucléaire de la vallée du Rhône ou de l'Aar... Dans un précédent billet, j'évoquais le Tambura ce volcan des mers du sud est asiatique qui fut responsable de l'année sans été de 1816 et de plein d'autres choses aussi. Il faut sans doute lutter contre les cyberterrorristes mais aussi savoir raison garder. Et ça , c'est pas une question technique.

A la fin, on a aussi eu droit à ce trait d'esprit d'une Mamarbachi toujours à son aise a l'adresse du patron de TV5 monde: au fonds l'attaque des cyberterroriste, ça vous a fais une sacrée pub. En duplex de Paris, le patron les yeux encore tout marqués du sommeil qui lui manque n'a pas vraiment rit.

Voici la version courte du débat

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