Le comptable du camp d'Auschwitz ressurgit dans l'actualité assombrie par les crimes de Daech, les noyés de la Méditerranée et bien d'autres injustices qui ne percent pas la croûte des médias. Il n'était pas comptable mais supervisait le tri des malheureux déportés à l'entrée du camp de la mort. Il avait raconté sa vie de fonctionnaire endoctriné en 2005 au Spiegel. Il est jugé pour complicité de meurtre de 300'000 juifs hongrois déportés en 1944, un petit tiers des personnes éliminées à Auschwitz. Il ne nie pas les faits. Il a demandé pardon. Il dit qu'il n'était alors qu'un petit rouage de ce qui était alors perçu comme une méthode de guerre avancée. Un jour, il a assisté au meurtre d'un bébé fracassé par un soldat sur la porte d'un wagon. Ça l'a écœuré. Aurais-je dû tirer sur ce soldat, demande-t-il à ses juges allemands?...
Qui n'a pas été ou n'est pas un petit rouage d'un système? Dieu nous préserve de tels enfers!
Dans le Figaro, l'histoire de Gröning, cet Allemand, cet Européen est imprimée dix pages avant un article sur le drame des migrants qui tentent de traverser la Méditerranée. Un article placé sur une page de gauche de l'édition de ce jour. Sur la page de droite, il y a une grande publicité. Cliquez sur l'image ci-dessus pour la découvrir. L'annonceur a oublié un argument... La porte anti-réfugié!