Mais comment font-ils les Zurichois pour élire d'un coup, d'un seul, leurs sept conseillers d'Etat? (14/04/2015)

zurcher wahlen.pngA Zurich, les électeurs ont élu ce dimanche leurs sept conseillers d'Etat du premier coup. Le huitième candidat a lui aussi passé la barre des 50%. En sera-t-il de même dimanche 19 avril à Genève? Sans doute pas. La plupart des observateurs estiment qu'aucun des cinq conseillers administratifs sortants ne devrait franchir le cap des 50% dimanche. 

La raison tient vraisemblablement à deux facteurs: un facteur technique et un facteur culturel. Le facteur technique, c'est le bulletin de vote.

Les Zurichois doivent noter à la main, sur un bulletin officiel, les noms, prénoms et professions des candidats qu'ils souhaitent voir élus. Le bulletin comporte sept lignes, ce qui incite sans doute l'électeur à compléter sa liste et à composer ainsi son gouvernement en y faisant figurer des candidats de plusieurs partis. La pratique intensive du panachage donne ainsi du poids à un gouvernement multicolore – 2 UDC, 2 PLR, 2 PS, 1 PDC – ce qui renforce sans doute la concertation qu'on attend de ses membres. 

Rien de tout cela à Genève. Ici, chaque parti (ou groupe de partis) dépose sa liste portant son logo, sur laquelle sont imprimés les noms de ses candidats. L'électeur peut certes ajouter d'autres noms ou en biffer, mais rares sont ceux qui déposent une liste complète (cinq noms en Ville de Genève, trois dans les autres communes).

Pire, plusieurs partis en Ville de Genève, incapables de choisir leur héros, ont cédé aux électeurs le soin de faire le tri, ce qui transforme le premier tour de l'élection en primaire. Les coups de crayon, latoisage, risquent d'être plus nombreux que les ajouts (panachage). C'est le cas du PLR, du MCG et d'Ensemble à Gauche, qui présentent trois ou quatre candidats à l'Exécutif, alors qu'ils n'ont aujourd'hui aucun élu à l'Exécutif de la Ville.

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