Naguère Genève comptait huit conseillers d'Etat. Francoise Buffat ajoutait volontiers à la liste des sept gouverneurs de la Tour Baudet le patron des patrons de la rue de Saint-Jean. Ce n'est plus tout à fait le cas aujourd'hui. Ce n'est pas que le Conseil d'Etat ait gagné en poids politique, c'est que la main invisible des financiers sans frontières, l'irruption des nouvelles technologies de l'information - bit et bio - les robots et les transports rétrécissent et bouleversent le monde et ont pris la main sur le cours des choses.
Mon journal préféré a ouvert le long viaduc estival avec Blaise Matthey à propos de l'égalisation des taux d'imposition entre les entreprises suisses et les étrangères, qui ne font rien en Suisse mais y font éclore leurs bénéfices, lesquels sont taxés à un taux doudou. Ce qui ne plait pas aux Européens qui voudraient récolter la part qu leur revient et font pression sur la Suisse pour qu'elle traite ses entreprises et les autres sur le même pied.
Matthey ne nous apprend rien et confirme que la table ronde ne permettra pas à Geneve d'échapper au référendum. Un chemin au demeurant nécessaire et cohérent dans un régime démocratique. En revanche, le patron des patrons genevois formule une demande qui devrait mobiliser le gouvernement davantage que la réforme fiscale en cours, dont il ne peut guère modifier les contours
Les élèves genevois devraient, dit Blaise Matthey, mieux apprendre l'anglais.