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Ecosia, le colibri et la Sicile

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Italie : des incendies, poussés par un vent fort, ravagent le nord de la Sicile

 

Le colibri, c'est le mythe du pompier qui s'en va porter sa goutte d'eau contre l'incendie qui dévaste son environnement et qui se dit que si tous les colibris copiaient collaient sa bonne action, on viendrait à bout de l'incendie. Quand on visite la Sicile, on est frappé par les collines et les montagnes dénudées. Des siècles de razzias, d'exploitation, de rapines et d'incendies, pas tous naturels... Le parc naturel qui domine Cefalu vient d'être carbonisé. La mafia aurait lâché des chats arrosés de pétrole dans la garrigue. La montagne est brune et noire jusqu'aux portes de la cité.

 

Les nouveaux conquérants débarquent sans armes mais pas sans ambitions. Comme leurs prédécesseurs, ils suscitent la crainte des populations autochtones. On les parque loin des circuits touristiques, sans trop savoir qu'en faire. Les renvoyer pour une part, les distribuer dans d'autres nations du puzzle européen qui n'en veulent pas.

 

Et l'on se dit, dans un raccourci sans doute trop raccourci, que la Banque centrale européenne qui nourrit chaque mois de dizaines de milliards d'euros l'ogre pâque machine financiere et économique pourrait en distraire un pour cent pour payer des travailleurs affectés au reboisement des collines, ici en Sicile et ailleurs, s'inspirant entre autre du modèle israélien. 

 

En une ou deux génération, la Sicile et bien d'autres pays seraient recouverts d'arbres par milliards. 

 

Par hasard, une cousine qui croit au mythe du colibri me signale le site Ecosia. Un moteur de recherche sans but lucratif, indépendant du géant Google, precise-t-elle, qui reverse 80% de ses revenus publicitaires à des ONG qui replantent des arbres en Amazonie et au Burkina. Le nirvâna.

 

La notice en allemand de Wikipedia précise que le moteur de recherche de cette ONG allemande basée à Berlin fut Yahoo avant d'être Bing de Microsoft, que ces prestataires enregistrent forcément l'adresse IP et la localisation du questionneur et sans doute d'autres éléments (l'historique des questions notamment), des données indispensables pour affiner les réponses. On n'échappe pas si facilement au réseau. En outre, les revenus ne tombent que si l'on clique sur les publicités et qu'on entre en transaction avec les entreprises concernées. On n'échappe pas non plus au réseau marchand. On notera que Google,beau joueur ou joueur avisé, propose d'insérer Ecosia dans Chrome.

 

Malgré ces bémols, Ecosia dit avoir contribué à planter 4,54 millions d'arbres depuis 2007 et ce avec un bilan carbone équilibré. Cette initiative peut paraître illusoire  comme l'action du colibri, mais elle vaut sans doute mieux que de regarder les matches nuls de l'Euro.

 

C'est mieux que rien. Mais le colibri ne peut faire l'économie, pour que son action amicale soit efficace et durable, de la politique dont dépend la gouvernance des nations et de l'internation ou plutôt des internationaux dont la gouvernance est extraordinairement difficile et souvent frustrante. Comme le montre le soubresaut actuel du Brexit.

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