Mark Muller restera comme le magistrat qui aura assisté ou contribué, selon les points de vue, à la fin des squatts à Genève. Il aura également signé la paix du logement. Une paix précaire qui, malheureusement pour lui, ne se sera pas transformée en une amélioration du taux de vacance des logements à Genève. [cliquer sur l'image pour l'agrandir]
En pleine vacances aoûtiennes, l'Office cantonal de statistique a publié le 13 août une note qui démontre qu'en quatre ans, le magistrat libéral n'a pas réussi à relancer la construction de logements ou du moins pas suffisamment pour absorber les nouveaux venus qui cherchent un toit et un boulot à Genève. Il y avait au 1er juin 467 logements déclarés vacants 8dont 20% de villas récentes), soit 36 de plus qu'un an auparavant.
Mark Muller est devant un tonneau des Danaïdes. Car la population du canton ne cesse d'augmenter: 4598 personnes de plus à loger en une année. Mais seulement 1188 logis ont été mis sur le marché.
La statistique officielle s'arrête évidemment aux frontières cantonales. Impossible de savoir combien de Genevois potentiels ont dû se résigner à loger en France voisine et dans le Pays de Vaud. Tout comme pour la mobilité dont le dernier rapport publié en juin ignore superbement les quelque 500'000 va-et-vient quotidiens à travers la frontière. Mais à quoi sert donc l'OCSTAT?