Lausanne refuse que Nyon soit dans Unireso! L'info était en pied de page hier dans la Tribune. Elle montre que les relations Genève Vaud garde ce piment de rivalité fraternelle et un bon potentiel de chamaillerie familiale. Les radicaux vauois n'ont peut-être pas apprécié que deux libéraux genevois viennent disputer le siège de Couchepin à leur hyper-président élu pour cinq ans au château, ce qui sans doute place Broulis comme roi incontestable de toute la Romandie.
Ce serait pour d'obscures et complexes problèmes de calculation et de répartition des recettes entre les entreprises de transports publics que les Nyonnais sont donc exclus de la communauté tarifaire Unireso et contraints de demeurer dans la communauté Mobilis, alors que le gros des pendulaires travaillent sur Genève. Comme quoi à l'heure où les ordinateurs prédisent la météo à dix jours, il y a entre Genève et Lausanne des problèmes rebelles. Le diable se cache toujours dans le détail.
Notons que Bellegarde, pas plus que Thonon, La Roche-sur-Foron, Bonneville, Bons-en-Chablais, toutes villes et bourgades du grand Genève ne sont pas non plus dans Unireso.
Si le projet d'agglo franco-valdo-genevois signé le 5 décembre 2007 ne parvient même pas à ce modeste accord tarifaire, que pensez des projets transfrontières, qui exigeront davantage de coordination et de cofinancement?
Mercredi, j'étais du côté du Pays de Gex et je m'interrogeais sur le financement du tram de Saint-Genis, dont la construction met actuellement Meyrin sans dessus dessous. Il paraît que le canton de Genève a déjà déclaré qu'il n'investirait pas un sous au-delà de la frontière. Je m'interrogeais également sur la pertinence de construire à grand frais une telle infrastructure, alors que personne n'habite sur toute la longueur du CERN. Je me demandait aussi si un bus à gaz ou à hydrogène ou à colza, toutes solutions moins polluantes qu'un tram à énergie nucléaire, était bien écolo-économique.
J'ai reçu cette réponse: Berne finance les infrastructures pas le fonctionnement. Voilà donc pourquoi on construit des trams...
JFM
Commentaires
Remarque fort pertinente, cher Jean-François, et malheureusement, tant de choses se font pour ce genre de raisons en ce bas-monde. Le pragmatisme, poussé à ce stade, n'est plus du manque d'ambition, mais de la bêtise bornée.
Décidément...
Donc vous voulez créer une nouvelle rupture de charge, avec un bus pour faire St-Genis -> CERN (ou le centre-ville, déjà bien surchargé ?) juste pour éviter d'avoir un hypothétique transformateur sur France pour alimenter les quelques centaines de mètres de voies au-delà de la frontière ? Car, "le tram à énergie nucléaire" dont vous parlez, c'est juste n'importe quoi sachant que les SIG n'achètent pas d'énergie nucléaire, pas plus que les TPG.
Quant au problème de Nyon, c'est là qu'il faut appuyer car c'est effectivement stupide qu'aucune solution ne puisse être trouvée. Curieusement, vous préférez remettre en question d'autres réalisations qui n'ont, finalement, pas grand chose à voir avec ces stériles rivalités de communautés tarifaires. Mais bon, à force on est plus surpris.