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Droit, justice - Page 23

  • Genève ne sait pas jouer au taquin

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    taquin jeu carre vide.jpgLe taquin, c'est un jeu qui consiste à glisser dans le bon ordre 15 carrés numérotés de 1 à 15 dans un espace qui peut en contenir 16. Sans cet espace vide, pas de jeu, pas de mouvement: le blocage est total. C'est un peu l'image de Genève, où les adeptes de la mobilité douce traînent les pieds pour introduire un espace vide dans le jeu de la circulation.

    Combien de nouvelles voies de circulation a-t-on ménagé dans l'espace cantonale en une génération?

    Une seule, la bretelle autoroutière de Plan-les-Ouates qui, en 1997, relia le cul de sac qu'était depuis vingt ans l'autoroute bâtie au-dessus de la route des jeunes (creusée dans les années 30 par des chômeurs) et l'autoroute A1 à Perly. Depuis on a plutôt assisté au rétrécissement des rues au profit des vélos et des bus, ce qui est parfaitement concevable et normal en ville sur le réseau secondaire, mais l'est beaucoup moins sur les axes principaux.

    L'équation est pourtant simple (sur le papier). Comme au taquin, il faut libérer une case. Il faut élargir des routes et en construire de nouvelles pour augmenter la vitesse commerciale des transports publics.

    Il en va de même d'ailleurs du développement urbain au PAV. A ce sujet, l'architecte Charles Pictet avait proposé un domino magique: délocaliser la gare de La Praille à Colovrex (lire aussi ici et ). Une vision pionnière, aujourd'hui hélas tombée dans les limbes: 

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  • Papiers volés, papiers blanchis, le panama, lui aussi, est tout blanc

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    image.jpegLe panama est un chapeau de paille blanchie. Les avocats sont ou ont des hommes de paille, forcément tout blancs. "Les médias sont des receleurs de papiers volés", a dit l'ancien bâtonnier Canonica cette semaine au 19:30 de la télévision publique suisse avec une morgue incroyable. La publication de "Panama Papers" qui dit tout haut ce que tout le monde savait, à savoir que certains riches, sans doute pas tous, ont besoin de sociétés écrans, parfois de plusieurs, savamment enchâssées les unes dans les autres pour cacher leurs revenus, comme le renard cache la poule. Il y en a même qui ont le culot d'affirmer que ces sociétés nichées dans des Etats voyous - tout qui favorise l'optimisation fiscale est un Etat voyou, non? (Est-ce d'ailleurs un Etat?) - sont nécessaires aux affaires honnêtes.

    Parmi les activités honnêtes destinées à optimiser la charges fiscales figure ou plutôt figurait l'inversion. L'imparfait est de mise raconte The Economist cette semaine depuis que le gouvernement Obama y a mis un holà après la tempête qu'a soulevé l'annonce du rachat par Pfizer, un pharmacien américain, d'Allergan, un pharmacien irlandais, et son intention de s'installer avec armes et bagages dans le nid fiscalement douillet de la verte république, où le fisc ne mange que 11% des profits contre 39% de l'ogresque Oncle Sam.

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  • La Suisse doit-elle accueillir plus de migrants?

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    image.jpegLa Suisse doit-elle accueillir plus de migrants? La question est sensible. Dans une interview publiée par Le Temps, vendredi 1er avril, Charles Kleiber répond oui. Je ne suis pas loin de penser comme lui. Ce qui m'interpelle, c'est la photo qui illustre l'article. On y voit l'ancien secrétaire d'Etat - à l'origine, dit le journal, avec le banquier Oltramare des Disputes de la Maison de la Paix, ce 5 avril - présenté en pied dans un luxueux salon. Des voiles aux fenêtres laissent passer une belle lumière. On imagine un parc arboré de l'autre côté ou une rue vide d'un quartier cossu. Et loin, très loin, la rumeur de la ville et la promiscuité des HLM.  

    Kleiber n'est évidemment pas à l'origine de ce choix iconographique sans doute fortuit. Mais il en dit long sur le fossé qui ne se comble pas entre les bonnes intentions et ceux qui les portent et les travailleurs d'ici (pas seulement des Suisses) qui craignent ces nouveaux concurrents pour leur emploi et leur logement.

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