«Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font!» Par ces mots, Jésus crucifié invoque la miséricorde de son père en faveur de ses tortionnaires. C’est l’ultime message d’un homme qui a cru sa vie durant que l’amour du prochain est assez révolutionnaire pour instaurer le règne de la justice et de la paix dans le monde.
Ses paroles, sa vie, l’affirmation de sa liberté inconditionnelle face aux pouvoirs politiques et économiques en place ont saisi des milliards d’êtres humains depuis. Ses amis ont forgé une religion qui, malgré leurs divisions, leurs écarts et oublis, a modelé, avec d’autres sagesses – grecque notamment – la civilisation occidentale. Comme le président des Etats-Unis, le gouvernement de la République de Genève, devenue laïque en 1907, prête toujours serment sur la Bible.
Ce 8 décembre, le pape François a ouvert une année sainte. Le 8 décembre, c’est aussi la fête controversée de l’immaculée conception. Instauré par le Vatican en 1854 avec l’assentiment des évêques, le dogme fait référence à la conception de la mère de Jésus, qui n’est pas entachée par la défiance originelle d’Eve et d’Adam ou plutôt le désir, jamais éteint, de l’être humain d’être tout-puissant.