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Droit, justice - Page 27

  • L'Europe à Meyrin: de quoi avons-nous peur?

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    image.jpgUne petite centaine de personnes, en marge d'une cité de 30'000 habitants, a répondu ce 23 septembre à l'invitation de foraus, un laboratoire d'idées qui rassemble un millier de membres en Suisse, soucieux de faire avancé la cause européenne, et de la Tribune de Genève. Meyrin dont un habitant sur deux (45%) n'est pas citoyen. Il y a quatre ans, 40% des 9800 citoyens de la commune avaient participé au scrutin fédéral.

    La cité, une des grande banlieue de Genève, fut française. Elle a été rattachée le 20 novembre 1815 au canton de Genève, sans qu'on demande l'avis de sa population, pour assurer l'unité territoriale de la ville et de ses mandements, condition de son alliance avec la Confédération. 

    Sur l'estrade, sept des quelque 180 candidats aux assemblées législatives fédérales.

    Sur la crise des migrants, Stauffer est le seul à proposer une politique. 

    Sur la libre circulation, encore un avantage pour Stauffer, mais aussi pour Sommaruga qui réaffirme son refus de la préférence nationale et son combat pour un contrôle sérieux a posteriori.

    Sur les chances d'une sortie par le haut et d'une normalisation des relations Suisse Union européenne, après le vote du 9 février 2014, tous les intervenants, sauf Stauffer, pensent qu'on n'évitera pas un nouveau vote. Une opération à haut risque, car le désaccord s'ouvre à nouveau quand il faut préciser la question à poser.

    A l'arrivée, des politiques plutôt empruntés, pas très rassurants, mais qui estiment tous que l'Europe restera au cœur de leurs préoccupations s'ils sont élus. Ils cotent 8 et la plupart 10 sur 10 l'importance du sujet. Bons points à Jean Batou, très posé, le seul à parler de dumping salarial et, avec Sommaruga, à réclamer des mesures plus sérieuses dans toutes la Suisse si on veut espérer un vote qui défasse le scrutin du 9 février.

    Bémol. Personne ne chante plus les vertus de l'Europe. Personne n'a dit que la Suisse reste un modèle de développement institutionnel pour l'Europe fédérale. Une Europe qui, depuis la communauté du charbon et de l'acier, n'a pas cessé de muer au travers de crises plus ou moins douloureuses. On assiste peut-être à la création d'une future administration européenne de gardes frontière. Tous les Genevois et tous les Suisses profitent d'un continent régulés. Même malmenée, l'Europe a l'inestimable valeur d'exister grâce à l'Union. Elle a donné au continent 60 ans de paix et de prospérité, quel régime a fait mieux?

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  • Seigneur, accorde ton secours...

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    Quand j'étais petit, la chorale de Compesières chantait la Prière patriotique à la fin de la messe du Jeûne fédéral. "Seigneur, accorde ton secours au beau pays que mon cœur aime..." L'apprenait-on à l'école alors?  Je ne m'en souviens plus. Et aujourd'hui?

    La mélodie de Jacques-Dalcroze est belle et me trotte dans la tête. Une saine antidote à l'amertume que produit la décision d'une majorité de droite du Grand Conseil genevois, à laquelle pour une fois le PDC ne fait heureusement pas partie, qui a refusé vendredi de signifier que ce pays "que mon cœur aime" doit rester ouvert et solidaire. Renvoi en commission, une manière polie de noyer un non pusillanime.

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  • Pourquoi les pays arabes ne décollent-ils pas?

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    image.jpgPourquoi les pays arabes ne décollent-ils pas? Je n'ai pas la réponse à cette question. Elle me poursuit pourtant. Car je suis convaincu que l'avenir de l'Europe est étroitement liée à la capacité de ces États d'entrer dans un processus de normalisation fondé sur une émancipation citoyenne, la liberté et l'égalité.

    Pourquoi ça bouge ailleurs, en Asie, en Amérique latine, en Europe, en Afrique même. Pas dans les pays arabes?  Le facteur religieux a sans doute un impact comme il en a eu et en a peut être encore entre les pays de tradition catholique et les pans de tradition protestante où le succès économique est un don de la providence qui exige une contre-partie philanthropique. Et l'égalité de droit un principe (en principe évidemment). Mais l'islam n'est sans doute pas seul en cause, l'Iran, la Turquie, l'indonésie se développent à des degrés divers.

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