Seigneur, accorde ton secours... (20/09/2015)
Quand j'étais petit, la chorale de Compesières chantait la Prière patriotique à la fin de la messe du Jeûne fédéral. "Seigneur, accorde ton secours au beau pays que mon cœur aime..." L'apprenait-on à l'école alors? Je ne m'en souviens plus. Et aujourd'hui?
La mélodie de Jacques-Dalcroze est belle et me trotte dans la tête. Une saine antidote à l'amertume que produit la décision d'une majorité de droite du Grand Conseil genevois, à laquelle pour une fois le PDC ne fait heureusement pas partie, qui a refusé vendredi de signifier que ce pays "que mon cœur aime" doit rester ouvert et solidaire. Renvoi en commission, une manière polie de noyer un non pusillanime.
Pourtant la prospérité, la paix, la liberté, ce petit pays les doit - dans le désordre... - à la Providence peut-être, à sa situation au cœur de l'Europe, mais à la marge des empires et envies qui ont longtemps bataillé pour augmenter leur emprise, au travail taiseux des autochtones, aux migrants aussi qui y ont trouvé refuge et l'ont fait profiter de leur ouvrage.
Cette semaine, l'Illustré fait sa une avec quatre enfants de réfugiés ou réfugiés eux-mêmes qui ont accédé à des fonctions ou des positions en vue. Mais la peur est trop forte. Une majorité a décidé d'attendre, de bien réfléchir. A quoi donc? Quelle réflexion pourra bien changer le cœur des députés qui ont dit non?
11:40 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Nous avons beaucoup de qualités, mais nous ne sommes pas téméraires.
Mais est-ce que la témérité est une qualité ?
Écrit par : Pierre Jenni | 20/09/2015
En vivant en Suisse tout en regardant plus loin on peut dire que le chant de la Prière Patriotique ne lui a pas trop mal réussi.
Quant à Jacques-Emile Dalcroze comment ne pas souhaiter que ses chants, enfin! retrouvent les chemins de nos écoles (et "préaux": "(...)sous les platanes des...)! également comme moyen magnifique de connaissance et d'intégration pour les nouveaux venus en notre belle Helvétie tant qu'elle continuera à ne pas être vendue aux plus offrants (le Peuple des bergers, comme on sait, ne pouvant pas plus être "soumis" par l'épée que par l'or)!
Écrit par : Myriam Belakovsky | 20/09/2015