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La Suisse doit-elle accueillir plus de migrants?

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image.jpegLa Suisse doit-elle accueillir plus de migrants? La question est sensible. Dans une interview publiée par Le Temps, vendredi 1er avril, Charles Kleiber répond oui. Je ne suis pas loin de penser comme lui. Ce qui m'interpelle, c'est la photo qui illustre l'article. On y voit l'ancien secrétaire d'Etat - à l'origine, dit le journal, avec le banquier Oltramare des Disputes de la Maison de la Paix, ce 5 avril - présenté en pied dans un luxueux salon. Des voiles aux fenêtres laissent passer une belle lumière. On imagine un parc arboré de l'autre côté ou une rue vide d'un quartier cossu. Et loin, très loin, la rumeur de la ville et la promiscuité des HLM.  

Kleiber n'est évidemment pas à l'origine de ce choix iconographique sans doute fortuit. Mais il en dit long sur le fossé qui ne se comble pas entre les bonnes intentions et ceux qui les portent et les travailleurs d'ici (pas seulement des Suisses) qui craignent ces nouveaux concurrents pour leur emploi et leur logement.

On reste ainsi un peu pantois à l'énoncé des trois causes, qui expliquent, selon le secrétaire d'Etat, l'immigration, laquelle est "civilisatrice dans la durée"...  (les Indiens d'Amériques et tous les autres jetés hors de chez eux apprécieront): "les différences de niveau de vie, les guerres, le changement climatique qui génère de plus en plus l'extrême pauvreté". Et Kleiber ajoute ceci: "L'immigration corrige les désordres du monde." Et cela: "Et qui peut dire que nous ne serons pas les migrants de demain."

L'ancien secrétaire d'Etat fait ensuite la promotion d'une idée que je découvre, celle du Forum de politique étrangère. La Suisse autoriserait la migration de toute personne qui pourrait acheter une green card à 20'000 francs. "Cela dépénaliserait la migration, éradiquerait les passeurs, la violence, le malheur."

A ce rythme, mes modestes poissons d'avril sur la mobilité et la gouvernance à Genève paraissent un peu trop vrais. non?

 

 

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