Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Air du temps - Page 265

  • Le pasteur et Ségolène

    Imprimer


    "Il fessait sa bonne: ex-pasteur condamné". La presse qui avait déjà évoqué cette affaire (elle remonte à 2004) relate largement ce matin la condamnation du ministre de l'église protestante de Genève. Même les deux avocats ont droit à un coup de pub gratuit.

     

    180 jour-amendes. L'opinion publique, par presse interposée, ajoute l'opprobre à la peine prononcé par le juge. Au nom de la liberté d'expression, personne ne va dénoncer cette double peine infligée à un ministre du ciel. Dieu sera, lui, peut-être plus magnanime...

     

    Le même jour, la presse de boulevard exploite en pleine page les photos de Ségolène Royal en maillot de bain sur une plage, publiées en exclusivité par Paris Match et qui valent à l'hebdomadaire français une plainte de l'ex-candidate à la présidentielle.

     

    Si le pasteur n'avait pas été pasteur mais un simple quidam, ses menues déviances sexuelles seraient restées dans le secret de l'alcôve ou du prétoire. Et si Ségolène s'était contentée de rester présidente du Poitou Charente, jamais Paris Match n'aurait publié ses ébats balnéaires.

     

    Nous ne sommes à l'évidence pas tous égaux face à la loi de la presse, qui, se faisant l'écho d'une opinion publique acheteuse de ce genre de nouvelles, tend à réduire la sphère privée des politiques à la portion congrue de celle des pipoles.

     

    On peut s'en offusquer. C'est oublier que jamais homme ou femme politique n'a atteint le sommet du pouvoir sans sacrifier à la loi du genre qui est de s'exposer aux yeux du public. Avec le chien de Schmid, la gueule de Merz, le dentier de Leuthard, l'humour de Leuenberger, les promenades de Couchepin et les "Trois cloches" de Calmy-Rey, nos conseillers fédéraux jouent encore en 1ère ligue. Chez nos voisins, Sarkozy dribble en Champion's league. Ségolène doit s'aligner.

     

     

  • Politiquement incorrect

    Imprimer

    Ainsi donc il a suffit de confier le sort de quelques chômeurs à une société privée pour qu'un tiers d'entre eux s'évapore dans la nature sans qu'on sache trop bien où ils sont allés. Certains, poussés par l'aiguillon de l'obligation soudaine, ont d'eux-même retrouvé un emploi! L'étude du professeur Flückiger en dit long sur le sens civique de nos concitoyens et sur l'aveuglement d'une partie de la classe politique genevoise qui croit qu'en ajoutant des aides ici, des cautelles là et encore des assistants fonctionnaires un peu partout on remet plus rapidement les gens sur pied.

     

    Mais gardons nous de stigmatiser les chômeurs tricheurs. Car la triche est devenu un sport fun populaire - pratiqué par tous -, d'autant qu'elle est parfois évoqué par d'aucuns carrément comme une éthique de survie, lorsque les institutions deviennent à ce point tatillonnes que la ville ressemble à une forêt de règlements. Tricheurs donc celui qui ne déclare pas tous ses revenus ou prétend à des déductions indues.

     

    Tricheurs le chauffard qui plantent les freins à l'alerte d'un radar bipeur, tricheur le cycliste qui zigzague entre les piétons et les trams dans les Rues basses, tricheurs les pseudo souffreteux du lundi ou du vendredi. les paresseux qui choisissent de travailler à 60 ou 80% de leur capacité, les vieux qui réclament d'avantage d'encadrement alors que Genève est quasi champion du monde de l'hospitalité avec presque une personne par résidant en EMS.

     

    Tricheurs les supermanagers qui s'arrogent des salaires pharaoniques, tricheur l'installateur TV qui fait payer mille francs la mise au net de la TNT, tricheur l'actionnaire qui réclame 15% de rendement, tricheur les usagers des low cost qui gaspillent une tonne de kérosène pour un dîner à Nice.

     

    Tricheur l'élève qui s'épuise toute la nuit devant un jeu vidéo et dort en classe. Tricheur ces vieux en bonne santé qui occupent des 5 ou 6 pièces jusqu'à la fin de leur vie. Tricheur le fumeur, tricheur le buveur. Tricheurs, tricheurs. Mais comme l'écrit ce matin la Tribune, la majorité des aînés est autonome et deux tiers des chômeurs ne sont pas des tricheurs. L'été est de retour.

     

    Bonne journée

  • Alinghi, la course à la popularité

    Imprimer

    Tout le monde conduit une auto, la F1 est populaire, même si elle pollue. Tout le monde sait taper dans un ballon, le Calcio est populaire, même si la mafia parfois l'infiltre. Tout le monde sait aller à vélo, le Tour de France déplace les foules, même si le dopage colle à l'asphalte. Tout le monde sait jouer au jeu de paume, le tennis scotche les gens devant la TV, c'est qu'il rappelle les héros des tournois du Moyen-Âge. Mais tout le monde ne sait pas naviguer. La voile risque de reste encore longtemps un sport de niche. Et puis la popularité ne s'achète pas avec des millions.

     

    En revanche, question relations publiques et promotion de l'économie high tech, la voile a sans conteste le vent en poupe. Assez tech pour accepter la techno de la Lake Parade? Alinghi navige dans la catégorie de la F1 et du luxe, même s'il en est encore loin question budget. Pas sûr que son image colle avec le bnaire.