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Air du temps - Page 268

  • Anticléricaux, les radicaux?

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    Ai-je bien lu ce vendredi 13 dans mon journal préféré les propos de Bernard Favre, secrétaire du parti radical genevois? Antoine Carteret, le pugnace conseiller d'Etat du Kulturkampf à Genève, a dû se retourner dans sa tombe.

    A propos du limogeage de Hafid Ouardiri, le porte-parole de la mosquée de Genève, le Valaisan cite son éminent compatriote Pascal Couchepin: "Le conseiller fédéral a proposé, rappelle Bernard Favre, de créer une chaire islamique à l'Université notamment pour que les imams soient formés en Suisse. Cela éviterait ainsi d'importer des personnes ne connaissant pas notre contexte, voire notre langue". (Tribune de Genève du 13 avril, page 3 sous le titre "Le dialogue interreligieux est-il menacé?")

    A quand une motion radicale au Grand Conseil demandant la création d'une chaire d'islamisme propre à former des imams estampillés de l'aigle et de la clef? Et dans la foulée, il est urgent de créer une chaire de théologie catholique. Peut-être cela permettra-t-il de rajeunir un clergé dangereusement vieillissant. Et pourquoi ne pas construire aux frais de la princesse de nouvelles mosquées? Encore que là, protestants et catholiques pourraient trouver un moyen de réduire leurs dépenses en désaffectant quelques temples et églises au profit du Prophète. En attendant que les nouveaux centres commerciaux, comme à Zurich, élèvent en leur sein des lieux de recueillement polythéistes.

    2007 marque le centième anniversaire de la séparation de l'église et de l'Etat à Genève. Un temps rêvé pour remettre ces relations à plat. A l'aube du XXIe siècle (qui sera religieux ou ne sera pas...), il faut remercier les radicaux qui furent trop longtemps des bouffeurs de curés, de relancer le débat.

     

  • Le monde en 2037 selon MoD's

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    Plus de violence, moins de victimes. Plus de sectes, moins de croyants. La vieille Europe encore plus vieille. Plus de médias, moins d'info. Des superpauvres et des superriches et l'internationale de la classe moyenne qui se barricade derrière des murs et des treillis.  Je résume le rapport futuriste du Ministère de la défense britannique (MoD's), dont s'est fait l'écho la Tribune de mercredi après le Guardian de lundi. Tel est le monde que nous promettent pour 2037 les crânes d'oeuf de sa gracieuse majesté.

    2037, ce n'est pas plus loin que 1977. On était alors en pleine crise horlogère et à la veille du deuxième choc pétrolier. La guerre du Vietnam venait de se terminer et la Charte 77 de Prague ne disait pas encore les craquements du bloc communiste qui braque, cette année-là, les premiers SS20 sur l'Europe et dont Brejnev devient le seul maître après le limogeage de Podgorny. En Chine Deng Xiaoping revient au pouvoir et entame la longue marche vers l'économie de marché. La part du Royaume-Uni dans la production industrielle mondiale tombe à 9% contre 20,5% en 1955. (Merci Wikipedia)

    A bien lire la prédiction des futurologues britanniques, 1) je me demande, s'ils ne décrivent pas au fond le monde d'aujourd'hui et 2) je reste convaincu que la futurologie rime avec fumisterie.

    Dernière question, combien de futurologues ont, en 1907, annoncé la guerre de 14-18, la grippe (aviaire) espagnole, la crise de 29, le fascisme, l'avènement du front populaire en 1936, le début de la guerre sino-japonaise en 1937 et la grande révolte des Arabes de Palestine la même année?

     Allez, bonne journée, le soleil brille sur la moitié de la terre.