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Anticléricaux, les radicaux?

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Ai-je bien lu ce vendredi 13 dans mon journal préféré les propos de Bernard Favre, secrétaire du parti radical genevois? Antoine Carteret, le pugnace conseiller d'Etat du Kulturkampf à Genève, a dû se retourner dans sa tombe.

A propos du limogeage de Hafid Ouardiri, le porte-parole de la mosquée de Genève, le Valaisan cite son éminent compatriote Pascal Couchepin: "Le conseiller fédéral a proposé, rappelle Bernard Favre, de créer une chaire islamique à l'Université notamment pour que les imams soient formés en Suisse. Cela éviterait ainsi d'importer des personnes ne connaissant pas notre contexte, voire notre langue". (Tribune de Genève du 13 avril, page 3 sous le titre "Le dialogue interreligieux est-il menacé?")

A quand une motion radicale au Grand Conseil demandant la création d'une chaire d'islamisme propre à former des imams estampillés de l'aigle et de la clef? Et dans la foulée, il est urgent de créer une chaire de théologie catholique. Peut-être cela permettra-t-il de rajeunir un clergé dangereusement vieillissant. Et pourquoi ne pas construire aux frais de la princesse de nouvelles mosquées? Encore que là, protestants et catholiques pourraient trouver un moyen de réduire leurs dépenses en désaffectant quelques temples et églises au profit du Prophète. En attendant que les nouveaux centres commerciaux, comme à Zurich, élèvent en leur sein des lieux de recueillement polythéistes.

2007 marque le centième anniversaire de la séparation de l'église et de l'Etat à Genève. Un temps rêvé pour remettre ces relations à plat. A l'aube du XXIe siècle (qui sera religieux ou ne sera pas...), il faut remercier les radicaux qui furent trop longtemps des bouffeurs de curés, de relancer le débat.

 

Commentaires

  • Eh oui! Heureusement qu'il y a encore Jean-François Mabut pour réagir dans cette République. Les autres partis, dans l'affaire de la Mosquée, se bornent à exprimer d'infinies platitudes sur la gentillesse des uns ou des autres, ou à dire qu'ils sont attachés à la laïcité (pour le PDC, c'est une conversion tardive, mais on s'en félicite!). Seul le parti radical a estimé que son rôle n'est pas de prononcer des regrets, mais d'apporter des solutions. L'une d'entre elles, à savoir faire en sorte qu'il n'y ait pas seulement un Islam en suisse, mais aussi un Islam de Suisse, aurait dû faire réagir! D'autres propositions seront publiées vendredi 20 avril dans le journal "Le Genevois", en première page...

    Par contre, je peux rassurer les lecteurs du blog: pas question de subventions aux lieux de cultes, ni de construire avec l'argent public ces lieux. Mais il faut être clair sur une chose: l'Islam est en Suisse et n'en repartira pas. Les politiques ont le devoir de faire en sorte que cette présence soit une richesse, pas une menace. La politique de l'autruche ne peut conduire, à terme, qu'à de sérieux problèmes.

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