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Affaires fédérales - Page 149

  • Cacatière

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    Excusez ce mot en ce dimanche matin, mais il me vient à la lecture du dernier billet publié par notre ministre fédéral de l'environnement. Dans son blog, l'excellent homme de mots qu'est Moritz Leuenberger revient sur Slumdog Millionaire qui a raflé huit oscars la semaine dernière. Le ministre comme beaucoup relaie la polémique qui court en Inde: le film ne serait qu'une caricature, une belle histoire certes, mais qui enfile les clichés comme des perles sur un collier. Caricature donc serait la séquence forte du gamin qui plonge dans le tas d'excréments pour sortir des toilettes dont la porte est bloquée et courir dans l'habit qu'on imagine quérir l'autographe d'une vedette de Bollywood qu'un hélicoptère dépose dans la poussière.

    "C’est seulement, écrit le ministre, lorsqu’on nous informe que de tels tas d’excréments n’existent tout simplement pas que nous prenons conscience de l’affront que cette scène peut provoquer. « La situation s’est beaucoup améliorée chez nous », soulignent les assistants sociaux travaillant dans les bidonvilles indiens." Et Moritz de conclure:

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  • C'est qui qui dirige? C'est Finma

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    pelli Fulvio photo.jpgPathétique d'entendre Fulvio Pelli ce matin sur Radio Cité se plaindre comme un gamin cabossé: "M'sieur le grand gros balaise là-bas, y respecte pas les règles du jeu!..." C'est la ligne de défense des défenseurs du secret bancaire, du président du parti radical suisse à l'avocat d'affaires genevois Carlo Lombardini hier soir au 19:30 de la TSR. Que répètent-ils tous? La Suisse ne défend pas les escrocs. Elle est prête à collaborer si on lui prouve qu'il y en a. Et voilà. On ne vous aidera évidemment surtout pas pour prouver qu'il y en a.

    Leur courroux effarouché fait peine à voir. Et signale une carence essentielle. Les défenseurs du secret bancaire n'ont plus d'arguments pour le défendre. Surtout lorsque que le secret bancaire consiste à échapper au fisc d'un pays démocratique. En ces temps étranges, où Dieu n'est toléré dans la cité que sous les traits muséographiques, éditoriaux ou théâtrales du jubilé Calvin, il est un peu piquant de voir la Suisse épinglée pour deux péchés capitaux: l'avarice et l'orgueil.

    L'avarice du capitaliste qui protège son bien d'un fisc diabolisé alors qu'il est l'expression (certes parfois dévoyée) du peuple souverain plutôt que de le partager.

    L'orgueil d'un pays, dont les élites, toutes pétries de protestantisme, sont convaincues que leur richesse et leur intelligence sont un don de Dieu.

    Certes, personne ne fera des Américains des parangons de vertu. L'Amérique serait plutôt le scorie d'un vieux monde qui n'hésite pas à inverser la célèbre formule du général Clausewitz «La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.» Pour les Etats-Unis, la politique est la continuation de la guerre par d'autre moyens. N'est-ce pas déjà sous la pression de ses amis que la Suisse a dû modifier dare dare sa législation sur les délits d'initiés et sur les fonds juifs?

    Quant à la Finma...

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  • Médecins: ça rue dans les brancards

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    coût de la santé 06.pngMa dernière note sur les coûts de la santé a suscité quelques réactions, moins vives pour la plupart que mes propos. Pour l'objectivité du débat, je donne ci-contre (cliquer sur l'image pour l'agrandire) et ci-après le coût du système de santé suisse. Ce sont les chiffres de l'Office suisse de la statistique, tels qu'ils ressortent de la brochure 2009 de huit pages, six à parler des bons points du système et une à évoquer les coûts.

    On découvre que le système de santé coûte 6'983 francs par habitant, soit 27'932 francs par année pour une famille de quatre personnes. C'est évidemment une moyenne. Et chacun sait que les dernières années, voire les derniers mois de la vie, sont hors de prix (je sais que je vais à nouveau m'attirer des commentaires).

    Néanmoins, il est légitime et nécessaire que les responsables du système de santé cherchent les moyens de réduire ces coûts.

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