Pathétique d'entendre Fulvio Pelli ce matin sur Radio Cité se plaindre comme un gamin cabossé: "M'sieur le grand gros balaise là-bas, y respecte pas les règles du jeu!..." C'est la ligne de défense des défenseurs du secret bancaire, du président du parti radical suisse à l'avocat d'affaires genevois Carlo Lombardini hier soir au 19:30 de la TSR. Que répètent-ils tous? La Suisse ne défend pas les escrocs. Elle est prête à collaborer si on lui prouve qu'il y en a. Et voilà. On ne vous aidera évidemment surtout pas pour prouver qu'il y en a.
Leur courroux effarouché fait peine à voir. Et signale une carence essentielle. Les défenseurs du secret bancaire n'ont plus d'arguments pour le défendre. Surtout lorsque que le secret bancaire consiste à échapper au fisc d'un pays démocratique. En ces temps étranges, où Dieu n'est toléré dans la cité que sous les traits muséographiques, éditoriaux ou théâtrales du jubilé Calvin, il est un peu piquant de voir la Suisse épinglée pour deux péchés capitaux: l'avarice et l'orgueil.
L'avarice du capitaliste qui protège son bien d'un fisc diabolisé alors qu'il est l'expression (certes parfois dévoyée) du peuple souverain plutôt que de le partager.
L'orgueil d'un pays, dont les élites, toutes pétries de protestantisme, sont convaincues que leur richesse et leur intelligence sont un don de Dieu.
Certes, personne ne fera des Américains des parangons de vertu. L'Amérique serait plutôt le scorie d'un vieux monde qui n'hésite pas à inverser la célèbre formule du général Clausewitz «La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.» Pour les Etats-Unis, la politique est la continuation de la guerre par d'autre moyens. N'est-ce pas déjà sous la pression de ses amis que la Suisse a dû modifier dare dare sa législation sur les délits d'initiés et sur les fonds juifs?
Quant à la Finma...
Quant à la Finma, qui a pris la décision de livrer 250 pauvres clients d'UBS aux crocs du balaise américain, disons qu'en première analyse, l'autorité des marché financier, qui inaugure son mandat dans la douleur, fait ce que tous les capitaines de vaisseau en perdition font lorsqu'ils doivent échapper à un danger: abandonner quelques perles ou quelques ballasts avariés - l'avenir nous le dira - pour préserver le trésor et l'équipage.
"Autorité de surveillance indépendante, la FINMA protège les clients des marchés financiers, à savoir notamment les créanciers, les investisseurs et les assurés. Elle contribue ainsi à renforcer la confiance dans le bon fonctionnement, l’intégrité et la compétitivité de la place financière suisse." C'est ce qu'on peut lire sur le site de l'ex Commission fédérale des banques www.finma.ch.
L'Autorité indépendante publie ce matin un long communiqué sur l'affaire USA contre UBS et un rapport succinct de son enquête. Lequel présente "les motifs et les résultats d’une procédure initiée par la Commission fédérale des banques (CFB) entre mai et décembre 2008 et ayant abouti au prononcé d’une décision. La CFB faisant partie des trois autorités intégrées à la FINMA au 1er janvier 2009, le présent rapport succinct est rédigé par la FINMA."
Plusieurs blogueurs s'expriment ce matin sur le sujets. Josef Zisyadis, conseiller naitonal popiste, Soli Pardo, président de l'UDC Genève, Philippe Souaille,
Commentaires
Les propos de Pelli sont justes.
- Le gouvernement américain n'applique pas le traité avec le gouvernement suisse.
- Que faut-il attendre d'une Amérique qui a exploité les Indiens, les Noirs, ce grand donneur de leçons!
Et que faut-il attendre des banques qui ont abrité et qui abritent toujours l'argent des spolieurs et des dictateurs de tous les pays du tiers-monde.
Personne n'est parfait. Il y a une dizaine d'années, le secret bancaire avait été pris à parti.
C'est au sujet des dictateurs et autres malfrats qui mettaient leur argent en Suisse.
Les banques et le gouvernement ont promis de donner toutes les informations à ce sujet.
La preuve: L'argent de Marcos, de Duvalier et d'autres ont été redonnés au pays.
Ironie du sort: l'argent sale retrouvait une virginité!!!
N'oubliez pas l'U.S. YODEL svp et voyez comme il serait facile de spammer en vrac des commentaires de blog, mais ça non plus n'en parlons pas. Bien cordialement.
Obama,
aux Bahamas,
n’a Nassau
pris d’assaut;
Obama bat Mao,
au bas mode des prix
des hauts bahuts banni,
Obama, au bas mot, bat Mao;
Et, mobbé, Obama obéit au pays,
manie nid des pions;
Obama, l’âme aidant
le fi(l)on;
Fions-nous à noueux long et gras bras donneurs,
pas véreux, pardi,
dirigés vers « pervers »
heureux paradis;
Obama mue, ruse,
n’amuse plus,
mais Obama n’est Mobutu,
ni né: Desmond ….
ni même Bond;
Obama fort de trop de mots, d’intox et torts,
n’a de cesse, sans doute, à Fort-Knox
de casser croûte du plus concret, voilé,
de tous les secrets les plus fous:
ce vieux, silencieux, recensement de l’aimant lieu
débarrassé d’or du passé de désossée, en détresse BNS,
sans fouilles dépouillée par rares frustres depuis des lustres;
Obama ces rats balaiera, et ramassera ma ration,
la remettra à Sa nation?
Non, Non :
Obama rit, n’est pô pourri,
ne dérape, s’en tape les cuisses,
restituera ce qu’il pourra aux suisses,
argent des gens que rapaces, las, ont détourné,
au détriment du contentement, du mieux d’aïeux
bernés, dont descendance peste et reste sans finances
ou presque, ou si grotesque.
Obama Mao bat,
des hauts bahuts banni,
Obama mord et punit, lors.
L’as Obama aux Bahamas
va se rendre
et prendre
Nassau d’assaut bancaire
précaire.
Yes with Care!
Obama manie des lois la férule
et honni soit qui n’a de pendule
Comment se fait-il qu'au sein de la Finma un ancien directeur d'UBS a encore sa place ? Les Américains ont leur loi (notamment avec l'incontournable IRS que le monde a été forcé d'accepter), les Suisses aussi mais devant la légitimité américaine, la Suisse ne fait pas le poids. Les fonds en déshérence (avec la Task Force de M. Borer) avaient montré à la Suisse que la puissance du système judiciaire et légal américain était imparable, on constate que certaines entreprises comme UBS n'ont rien appris du passé. On mettant les pieds aux USA avec des méthodes de gangsters et avec tant de cupidité, le rêve américain de Marcel Ospel et de sa direction a fini par jeter l'opprobe sur toute la place financière suisse et a faire tomber le fameux "secret bancaire". Après l'élection d'Obama et avec la crise des "subprimes", puis financière et bancaire, on ne pouvait s'attendre à ce que l'administration américaine s'attelle à la question de la fraude fiscale en s'attaquant en premier au plus petit place financière (ou "paradis fiscal" selon eux, en effet l'Angleterre, Singapour et les Emirats arabes sont de plus gros morceaux). Depuis l'été passé, on connaissait la donne et UBS aurait pu "splitter" ses branches nationales et internationales pour sauver la face. Quand au gouvernement et la BNS, il ont montré leur faiblesse, leur indécision, leur mollesse, bref une incurie totale à tous gouvernements qui ne savent pas anticiper les situations graves. Injecter des milliards dans UBS a été leur réponse. En tant que contribuable, il aurait plus judicieux de laisser UBS partir en vrille et injecter ces milliards dans une "Fonds indépendant" ou dans "les bamques cantonales" pour soutenir le petit tissu économique (PME), favoriser l'innovation, les nouvelles technologies environnementales, les brevets....
SUISSE, LUXEMBOURG, LIECHTENSTEIN, ... PAYS SPOLIEURS, GÉNÉRATEURS DE PAUVRETÉ, UN JOUR VIENDRA OU L'ON VIENDRA VOUS MANGER TOUS CRU COMME DES PETITS SUISSES!!!!
T'as oublié deux pays dans ta liste titi:
La Grande-Bretagne et ses trust encore plus secret que le secret bancaire.
Et les USA qui propose legalement selon leurs lois de l'evasion fiscale aux riches sud-americain.
Va les bouffer tout crus pour rire...
En 1995, c'était l'époque des les fonds en déshérence qui avait conduit la Suisse à restituer par le biais de "class action" des milliards spoliés aux personnes qui avaient des comptes en Suisse. En sachant que les Etats Unis sont un pays totalement procédurier et que leurs lois en matière d'évasion fiscale ainsi que la puissance de l'IRS sont effroyables, je pense que seules la cupidité et la suffisance de tout le Conseil de Direction d'UBS et des actionnaires majoritaires ont joué un rôle prépondérant dans cette affaire. Finalement, le système suisse bancaire a refait les mêmes erreurs, c'est totalement affligeant.
Et vive la mondialisation qui a donné l'idée à l'UBS de s'étendre aux USA!
Comme elle avait auparavant donné l'idée à Swissair de s'étendre à l'étranger.
Encore bravo! Quelles compétences! Quelles visions de l'avenir!
Tous des crétins cupides et finis, oui!