Avenir Suisse est un gros vilain petit canard - financé par une dizaine de grosses entreprises suisses - qui aime bien taper du pied dans le politiquement incorrect. La dernière livraison de juillet de sa brochure aveniraktuell, diffusée seulement en allemand - pourquoi pas en anglais quatrième langue nationale? - discute la taxe CO2 sensée susciter chez nous autres consommateurs d'huile de chauffage un comportement économe, servant au passage à alimenter quelques politiques vertueuse comme des subsides à l'économie d'énergie et à réduire très modestement nos cotisations maladie. La taxe CO2 n'est pas un impôt mais une signal prix.
En fait argumente Avenir suisse, en regard du yoyo des prix du marché, la taxe CO2 ne sert pratiquement à rien. Et vouloir la doubler comme le propose le département de Moritz en juin est une aberration à l'heure où il faut injecter du pouvoir d'achat dans l'économie.
Ce n'est pas tout faut. Mais nos brain-stormeurs alémaniques pourraient aussi s'interroger sur les raisons de cette brusque flambée du pétrole qui n'a strictement rien à voir avec une saine évolution du marché. Il n'y a pas eu à ma connaissance de brutale chute de production ni de hausse énorme de la consommation. Le prix du brut n'aurait donc pas dû quadrupler en 2007 2008 et remplir les poches des producteurs et de toute la chaîne des intermédiaires. Au détriment de nous autres.
Il est vrai que ce prélèvement historique n'était pas un impôt... Il est revenu en partie en Suisse via les achats faramineux de montres, de de joaillerie, d'immeubles, d'activités bancaires, de commissions sur le trading, de soins médicaux, etc. Mais pour Avenir Suisse, la dépense privée sont vertueuse. Pas la dépense publique.
Idéologie, quand tu nous tiens...