Paléo tourne comme une horloge. Les trains qui arrivent à l'heure ne font jamais la Une des journaux. Un morne Tour de France arrive aux Champs-Elysée. Le vainqueur est connu depuis une semaine. Il n'a pas (encore) été désarçonné par les experts antidopage.
Les Gazettes s'apprêtaient néanmoins à placer le coureur en jaune en première page. Quand l'imprévu réveille un peu les rédactions. Sarkozy a fait un malaise. Est-ce grave? Va-t-on devoir bouleverser le chemin de fer du journal, tartiner sur ces malades qui nous gouvernent, sur la transparence du pouvoir quand il s'agit de sa santé?
Le joggeur présidentiel va mieux. Il n'aurait même pas perdu connaissance. Tant mieux pour lui. Mais la santé du président fait la Une des site internet de la presse de France et de Navarre: Le Monde, Libération, TF1, Le Figaro qui va jusqu'à une analyse vidéo de la politique de communication de l'Elysée. Le FT place la news en numéro 2 derrière la sombre affaire d'un dirigeant d'une aciérie chinoise battue à mort. La NZZ place l'info en numéro 3 derrière le Tour de France et les Suisses qui traînent les pieds face leurs obligations militaires.
Ce malaise vagal n'était certes pas une opération marketing. On ne joue pas avec sa snté. Mais il tombe à pic pour regonfler l'intérêt des Français en ce mi-temps des vacances.
Au fait, les présidents sont-ils soumis à des contrôles antidopages?