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  • Cycle: d'orientation, de sélection ou de promotion?

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    classe d'école africaine rooms_building.jpgHier soir à Uni Dufour, les discours des partisans de l'initiative 134 (plus de sélection, plus de discipline), comme ceux du contre-projet ont enterré un peu plus l'objectif soixante-huitard de porter 80% des élèves à la maturité. Le grand idéal d'un cycle capable de promouvoir la grande majorité des élèves vers des études longues, prometteuses de perspectives professionnelles diversifiées et d'une rémunération supérieure a vécu. Il est vrai que les partisans de l'initiative 138 ("Tous ensembe, tous ensemble!") n'avaient pas été invités au débat, puisque ce n'est qu'en septembre qu'on votera sur leur proposition d'élargir l'hétérogénéïté des classes jusqu'en 9e du Cycle.

    Ce qui au passage démontre l'absurdité du mode de scrutin proposé, qui empêche les Genevois de trancher directement entre deux initiatives aux antipodes l'une de l'autre. Comme si nous n'étions pas capable de voter en même temps sur trois sujets et de choisir ensuite dans une question subsidiaire lequel nous préférons au cas où deux voire trois auraient été accepté au premier tour. Manifestement, il n'y a pas que le Cycle à réformer, avis à la Constituante.

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  • CO: Yves Scheller plombe l'initiative 134 malgré lui

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    Il n'avait pas tort Yves Scheller de dénoncer les dérives de l'enseignement genevois, notamment le "pack" des pédagogues de la Faculté de psychologie des sciences de l'éducation et ses dérives, qui, ayant mis l'enfant au centre de la classe et donc du monde, a fini par faire tourner une bonne partie des profs en bourrique. Mais il fut bien seul, hier soir, devant un auditoire Piaget à demi-plein, venu se forger une opinion à 12 jours de la clôture du scrutin du 17 mai sur la réforme du Cycle.

    Sa défense de l'initiative 134 prononcé du ton doctoral du prof du collège - qui rêve au fond d'élèves brillants, à son niveau - a fait long feu. Personne ne l'a vraiment défendu. Au contraire, plusieurs intervenants dans les vingt minutes dévolues aux questions ont fustigé parfois maladroitement l'indiscipline et le bavardage de l'élève Scheller.

    La critique était excessive. Elle a presque tourné au procès-d'intention. La tension est telle au sein du sanctuaire des enseignants que le premier déviant devient vite un bouc-émissaire. Le laïc Scheller a failli boire la coupe jusqu'à la lie. Mais au fond, il avait tressé les verges qui l'ont battu en infligeant, au baromètre de la Tribune, un 1 infamant au Cycle d'orientation sur un total de 10. C'était trop pour les profs de ce troisième cycle de l'enseignement obligatoire. Celui de l'âge ingrat. Le doyen des doyens s'est levé pour les défendre.

    On ne fait pas ramer des matelots à coups de trique. Surtout lorsque les matelots sont des profs. Les élèves non plus d'ailleurs.

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  • Riches et pauvres en Suisse

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    fortune ch 2003 carte revenus moyens communes.pngOn le sait, la fortune est très mal répartie en Suisse. L'Administration fiscale fédérale en a administré une nouvelle preuve le 28 avril dernier en publiant une étude en allemand (avec résumé en français tout de même) portant sur les revenus et la fortune fiscale 2003. Résultat les 10% les plus riches détiennent 73% de la fortune nationale. Et les 10% les plus aisés en termes de revenu s'approprient 29% de tous les revenus distribués en Suisse.

    La carte ci-contre (cliquer dessus pour l'agrandir) colore les communes en fonction du revenu moyen de leurs habitants. Sans surprise, c'est à Genève, à Zurich, à à Zoug que l'on trouve les ménages les plus aisés. Et dans les montagnes et sur l'axe Jura-Tessin que l'on trouve les plus pauvres (relativement).

    On trouvera ci-après le résumé de cette étude et l'illustration de la très mauvaise répartition de la richesse figurée au moyen de la courbe de Gini.

    Conclusion: à moins que les Chambres ne repêchent l'initiative du PSS pour des impôts équitables, balayée par le Conseil fédéral le 6 mars dernier, seul un impôt fédéral sur les très grosses successions destiné à financer les charges de fin de vie (qui coûte le lard du chat aux assurances maladie) peut quelque peu atténué cette injustice sociale. Politiquement difficile. Techniquement aussi, car ces très grosses fortunes sont mobiles.

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