La radio romande nous gratifie le matin des propos pensés de quelques chroniqueurs triés sur le volet. Ce matin c'était au tour d'Elmar Lederberger, le très francophone et sans doute francophile ancien maire de la capitale économique du pays que dis-je du centre de la Suisse selon un slogan Zurich downtown inventé du temps où le socialiste gouvernait au bout de la Limmat.
Ce matin donc ce fils d'Obwald dénonce son canton d'origine. Son propos n'est pas celui de Josef Zisyadis autre icône de la politique suisse qui lui, on s'en souvient s'était fait citoyen de ce demi-canton pour lutter démocratiquement contre un barème fiscale sensé séduire les plus riches de ce pays. Lederberger du haut de son siège de président de l'Office du tourisme zurichois s'en prend à l'aménagement du territoire de ce canton confettis, coupable d'offrir aux riches des terres à bâtir.
Sans doute, aux yeux du Zurichois, devraient-elles rester intacts, les terres de ses ancêtres, juste broutées par quelques vaches sympathiques conduite par quelques pâtres heidilandés et fauchés comme il faut par quelques paysans endimanché. Que la Goldküste de son canton d'accueil soit couverte de villas de millionnaires ne retient pas le propos de l'homme politique élevé au rand du donneur de leçons national et matinal.