En fait, il n'y a rien de commun entre le ministre de l'instruction publique genevois et nos chers ruminants sinon peut-être la placidité. C'est la revue Science et Vie de décembre qui m'incite à faire ce rapprochement. J'y lis en effet deux articles qui font écho à des notes récemment publiées dans ce blog.
Charles Beer y trouvera peut-être une caution scientifique au lâchage programmé - PISA oblige - de la pédagogie par l'apprentissage en vogue ici et ailleurs à l'école primaire.
"Apprendre de ses erreurs: pourquoi cela semble si difficile lorsqu'on n'a que 8 ou 9 ans?" Et bien, rapporte Science et Vie, parce que le cerveau des enfants réagirait davantage aux critiques positives qu'aux critiques négatives. Tout le contraire des adultes qui sont davantage capables de mettre la critique négative à profit. Cela s'expliquerait par le manque d'expérience des 8-9 ans, combiné à un cerveau encore immature. Ce résultat découle des travaux d'une équipe néerlandaise dirigée par Eveline Crone. 55 volontaires de 8-9 ans, 11-13 ans et 18-25 ont réalisé des exercices sous IRM.