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  • Que cache la gaze?

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    Un voile, une gaze pour mieux cacher le gaz? C'est réussi on ne parle plus que de la gaze et plus du gaz. Si c'est voulu de la part de Calmy-Rey alors elle dépasse Sarkozy dans l'art de détourner le peuple du vrai débat.

     

    Si Paris vaut bien une messe, l'énergie vaut bien une une gaze, disent les pragmatiques. La Suisse comme l'Occident n'a pas le choix que de faire patte de velour en présence de ceux qui ont la main sur le robinet. Et peut-être, m'explique un ancien rédacteur en chef de la Tribune, que la Suisse y trouvera une nouvelle occasion de jouer les médiateurs entre l'oncle Sam et les Ayatollahs.

     

    N'empêche que cette concession est plus que malvenue, à l'heure où, à l'ONU, d'aucuns bataillent ferme pour supprimer leur universalité aux droits de l'homme. Qui sont en l'occurrence les droits de la femme. Mme Calmy-Rey n'était pas l'invitée d'un dignitaire religieux. Elle ne pénétrait pas dans un temple ou une mosquée. Qu'on le veuille ou non, le voile est dans la majorité des cas un signe de soumission.

     

    C'est donc une faute qu'a commise notre ministre.

     

     

  • 18'506 Suisses sondés par internet

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    Ils ont l'allure de jeunes cadres dynamiques bien sous tous rapports et se passionnent pour la politique. Ils ont entre 21 et 26 ans, sont étudiants en sciences économiques et politiques des universités de Saint-Gall et de l'EPF de Zurich et ont créé l'association Vernunft Schweiz dont le site internet n'est disponible qu'en allemend. Qu'importe, leur enthousiasme juvénile semble avoir conquis l'intérêt des plus hautes personnalités du pays (dont Doris Leuthard, Ueli Maurer, Fulvio Pelli, Hans-Jurg Fehr et Ruth Genner) et de quelques riches sponsors (dont UBS) qu'ils affichent en tout transparence.

     

    L'automne dernier, ce think tank basé à Saint-Gall a lancé un maxi-sondage internet sur l'ensemble du pays. Il en livre le résultat ce matin. 18'506 personnes ont répondu à un questionnaires de 51 questions. L'image qu'il livre des Suisses est assez conservatrice. Jugez-en par vous-même. Leur rapport est ici. (cliquez sur le mot ici et sur le tableau ci-dessous pour l'agrandir)

     

  • Dix ans pour réformer l'Etat. Vous rêvez!

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    L'examen attentif de cette page est un joli rébus. Un choix de photos qui n'a rien d'aléatoire, mais qui dit tout de l'orientation un peu bobo de la rédaction de notre confrère. Pas une photo de migrants africains, pas une femme voilée, pas un pauvre, pas un vieux, un enfant non plus. Est-ce que ça ne collerait pas avec les pleines pages de pub high tech?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les rétrospectives sont toujours pleines d'enseignements. Celle du journal Le Temps, qui fêtait hier les 10 ans, n'exhalait toutefois pas à ce tendre parfum de nostalgie souvent associé à ce genre d'exercice. Dix ans, en cette année 2008, où nous allons fêter les 40 ans de Mai 68, c'était hier.

     

    Un hier certes encore installé dans le siècle dernier. Dix ans qui ont apporté leur lot de percées technologiques: les clones, les OGM, les embryons éprouvettes. Le mp3 qui tue l'industrie du disque traditionnelle, comme l'écran à encre électronique tuera d'ici dix ans au plus le quotidien papier.

     

    Dix ans qui nous ont familiarisé avec la téléprésence (on ne dit plustéléconférence, nous dit le Temps), désormais à la portée de tout un chacun grâce à Skype, un pionnier. Le globe qui nous sert de monde s'en trouve un peu plus rétrécit. L'internet à haut débit et les voyages low cost (Easy Jet a remis Cointrin sur les rails) nous donnent presque le sens de l'ubiquité. Les blogs démocratisent l'édition pour trois fois rien et projette la liberté d'expression dans une jungle bruyante qui cherche ses lois. Trois fois rien. Cette décennie a aussi consacré l'ère de la gratuité. Le triomphe des commerçants qui tiennent les producteurs dans la main et font valser les consommateurs comme les étiquettes. Et ce n'est pas fini.

     

     

     

    Dans dix ans quoi? Au plan politique, la prospective est tout entière contenu dans le dessin de Chappate. Un résumé saisissant, qui fait sourire mais qui devrait faire pleurer.En Suisse, un seul monstre n'a pas changé ou si peu. La Suisse est un puzzle institutionnel dont chaque pièce fait office de verrou.

     

    A l'Est, les Etats changent et s'adaptent à grande vitesse aux normes européennes. En Russie, la reconstruction de l'Etat est une question de survie de la nation. En Espagne, les grandes régions s'inscrivent dans une compétition positive. L'Allemagne a réformé ses communes et dotée ses villes d'institutions à la dimension de leur géographie explosive.

     

    La Suisse est restée figée dans ses 26 cantons et les villes dans leurs petites communes. Certes les intercantonalités (la gestion des HES par exemple) et les intercommunalités (le parascolaire) ont gagné quelques parts de marché, mais au prix d'une perte grave de gouvernance démocratique. Ces voies sont sans issue et se heurtent toujours davantage aux droits de veto que possède constitutionnellement le plus petit des morceaux du puzzle (fusion de communes).

     

    Dans dix ans, nous serons donc encore un peu plus ficelé dans le lacis des communes et des cantons. Genève aura-t-elle une assemblée de gestion de son agglomération franco-valdo-genevoise? On peut toujours rêver. Même si le processus constitutionnel qui va s'ouvrir qui nous y invite.