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  • Quel développement durable?

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    Pick Up? Les Genevois connaissent-il le "Magazine d'actualités agricoles pour les jeunes"? Je ne sais pas si des classes d'école utilisent ce moyen pédagogique coloré plutôt bien fait, qui a vocation de rappeler aux mômes que le lait sort du pi des vaches avant d'être enrichi ou allégé, upérisé, homogénéisé et emballé entre six faces de carton sophistiqué.

     

    Le dernier numéro de cette revue, éditée par L'Union suisse des Paysans et son relais de ce côté-ci de la Sarine l'Agence d'information romande (AGIR) à Lausanne, décline l'incontournable développement durable qui, avec la souveraineté alimentaire, est à l'agriculture moderne ce qu'étaient le labourage et le paturage à la France et le plan Wahlen à la Suisse.

     

    Mais, au fait, c'est quoi le développement durable? Les réponses d'ados citées par la brochure didactique rejaillissent comme une cascade de questionnements:

    • c'est un développement lent
    • c'est la croissance
    • d'est le développement technique
    • c'est un changement à peine perceptible
    • c'est apprendre sur le tard
    • c'est des machines ou des ordinateurs
    • c'est des ados qui mettent plus de temps à se développer...

     

    Des réponses qui valent bien la définition officielle de ce concept valise établie par la Commission Brundtland en 1987:

    "Le développement durable répond aux besoins du présent, sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de répondre à leurs propres besoins."

     

    Graphiquement, suggère Pick Up, le développement durable serait l'ensemble commun (et donc réduit à peu de chose) des sphères économiques, environnementales et sociétales. Qu'en pensez-vous, chers internautes qu'un froid polaire pourrait faire douter de l'existence du réchauffement climatique?

     

     

     

     

     

     

     

  • Bilan d'un an de blogs (suite)

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    Plusieurs internautes ont commenté mon dernier billet. Je les en remercie. Je partage la plupart de leurs remarques et demande leur indulgence à ceux que ma maîtrise parfois défaillante de l'orthographe a réjouis...

     

    Je remercie également André Langaney qui dans son blog revient sur ses expériences d'auteurs dans différents médias. Je lui ai écrit le courriel ci-dessous:

     

    Bonsoir Monsieur Langaney,

     
    Vous me faites trop d'honneur en citant mon nom dans votre blog. Je ne suis que le passionné serviteur d'une nouvelle forme d'expression que je tiens en effet pour révolutionnaire et libertaire. Et pour tout dire, si j’ai été commis d’office il y a un an pour animer ce nouvel espace, j’ai trouvé dans cette aventure un plaisir rare et y ai forgé une vraie, quoiqu'encore modeste, passion éditoriale.

     
    Je me réjouis que vous appréciiez cette blogosphère que la Tribune, après bien d'autres, a largement ouverte au public, et que vous teniez ce nouvel espace éditorial en si haute estime.

     
    Oui, les blogs augmentent la liberté d’expression. Même si, comme le déplorent nombre d’internautes et vous-mêmes, c’est au prix d’une pollution souvent pénible, voire insupportable, due aux commentaires postés par certaines personnes.

     
    Je ne suis pas loin de partager votre point de vue sur cette question de la gestion des commentaires. Les refuser et ne recevoir que des e-mails présentent en effet l'avantage de forcer leur auteur à laisser au moins la trace d'une adresse électronique. A défaut d'une signature. Il est vrai que le courage n'est pas la principale vertu des anonymes.

     
    Malgré ces vicissitudes – le débat politique n’a-t-il pas mis des décennies, voire des siècles, à s’organiser sans armes? Et sous nos cieux seulement? - merci de souhaiter longue vie aux blog.tdg.ch.

     
    JFM

  • Un an de blogs à la Tribune

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    Une blogueuse genevoise en voyage en Thaïlande me demande: "Au fait que faites-vous à la Tribune?" Bonne question qui tombe bien. ça fera exactement un an le 21 mars que www.tdg.ch navigue dans la blogosphère.

     

    Je suis donc depuis un an animateur des blogs sur le site de la Tribune et producteur d'un blog perso (318 billets et 521 commentaires à ce jour), mais aussi sur http://constitution.blog.ch et http://metropolegeneve.blog.ch. deux blogs publics dont je voudrais qu'ils deviennent la gazette en ligne de la Constituante et un espace d'information et de débat du projet de l'agglomération franco-valdo-genevois.

     

    J’écris animateur car le mot responsable sous-entendrait que je serais responsable des blogs et de leur contenu, ce qui n’est pas tout à fait exacte, même si je supervise leur contenu et peux [et non "peut" comme écrit dans une première version fautive] effacer un billet ou un commentaire qui violerait la loi. Notre Charte des blogs précise en effet que les blogueurs sont responsables des messages et des commentaires publiés sur leur blog. Notez que cette question de la responsabilité éditoriale est régulièrement débattue. Et que les avis sont partagés. Cette semaine encore des poursuites vaines ont été intentées à des sites du web 2.0 (les sites qui accueillent et relayent les écrits et productions multimédia des internautes). Lire ici et ici.

     

     

    Malgré une plate-forme un peu spartiate et peu performante, nous avons attiré entre cent et deux cents blogueurs de l’arc lémanique (nous partageons la même plate-forme que 24 Heures). Un score modeste en regard de nos ambitions initiales. C’est que de nombreux obstacles retiennent les quidams de relever ce défi éditorial que je tiens pour révolutionnaire, au même titre que la mise au point des caractères mobiles d'imprimerie, le PC ou l’Internet. C’est en effet la première fois dans l’histoire que tout un chacun peut publier dans le monde entier ses opinions quasiment sans frais, sans délais et sans relais. Vertigineux non ?

     

    Ce vertige nourrit d’ailleurs des angoisses qui freinent certains blogueurs, persuadés qu’ils n’ont rien à dire et encore moins à écrire (scripta manent) qui puissent intéresser leurs contemporains. C’est fou comment des adolescents à l’imagination foisonnante voient avec l’âge s’installer tout plein de préventions et barrières à la créativité et à la liberté d’expression. D’autres au contraire prennent prétexte de la faible audience des blogs pour renoncer à éditer leurs textes. Il est vrai que l’audience reste pour beaucoup confidentielle. Cependant, nos meilleurs blogueurs cumulent plusieurs milliers de visiteurs uniques par mois. Il n’y a pas beaucoup de livres qui atteignent ces scores.

     

    Mais les principaux obstacles sont le temps et le risque. Le temps qui dans notre monde semble être la seule chose qui n’augmente pas. 24 heures par jour, pas une seconde de plus (sauf les années bissextiles et une fois par siècle). Encore que la voiture, le TGV, Easy jet, l’internet et le speed dating nous font gagner du temps. Ou en perdre. C’est une question de point de vue

     

    Le risque met le doigt sur un paradoxe magistral de notre société libérale dite avancée. A Genève en particulier, où l’esprit est sensé souffler en tempête, la plupart des blogueurs potentiels, qui déclinent poliment notre offre, invoquent le risque des ennuis potentiels que pourraient déclencher la diffusion de leur prose dans la blogosphère. Sous couvert de devoir de réserve, de loyalisme, de politiquement correct et de « je-ne-veux-surtout-pas-d’emmerdes », le principe de précaution marche à fond.

     

    Derniers obstacles enfin à la prolifération des blogueuses et des blogueurs, la gestion des commentaires et la maîtrise de l’expression écrite. Les blogs, il faut bien le reconnaître, sont truffés de commentaires abscons, triviaux, anonymes. Eradiquer cette pollution, trier les messages prend un temps fou. Un véritable travail de Sisyphe. Et pose d’innombrables et délicates questions sur les limites au-delà desquelles les règles de courtoisie ou de pertinence sont considérées comme bafouées. Un sacré défi posé aux concepteurs de blogs convoqués pour inventer des filtres intelligents.

     

    En allemand comme en français, rares sont nos concitoyens, dans ce pays de sept millions d'habitants, qui maîtrisent correctement leur langue maternelle. Héritage sans doute d’une culture taiseuse et d’une école publique qui n’est pas encore parvenue à corriger des siècles de mutisme institutionnalisé. Plus grave, cette école publique n’est même pas parvenue à transmettre tout simplement les outils de la narration, de l’humeur, de l’information ou de la poésie. Rares sont donc les internautes à la plume déliée, plus rares encore ceux qui savent exploiter toute la richesse des liens hypertextes et importer des images et de textes pour enrichir leurs billets.

     

    Au terme de ce billet trop long - la concision est aussi un art du blog - je me console en pendant que la blogosphère est encore en phase d’apprentissage. Il me faut donc laisser le temps au temps et multiplier la promotion des blogs.