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  • Décaillet pouvait-il résister?

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    Décaillet a craqué. Il n'a pas résisté au plaisir d'avoir Blocher sur son plateau de Léman Bleu, enfin presque puisque le tribun zurichois a été interviewé hier soir depuis Berne en duplex.

     

    Genève à chaud s'est donc délocalisé sur les bords de l'Aar pour dérouler un tapis rouge à un ex qui a cru pouvoir impunément fouler aux pieds les règles de la collégialité gouvernementale et entend continuer à imposer sa politique au Parlement par un usage abusif des droits démocratiques.

     

     

    J'hésite entre tirer un coup de chapeau au meilleur journaliste de Suisse romande ou crier haro sur le baudet. Question: cette invitation par une télévision locale relève-t-elle de l'info-show ou de l'info chaude?

     

    Tendre le micro à un homme politique n'est jamais innocent. Le pari de Pascal est donc risqué. Mais il l'est pour nous tous journalistes. Les rédactions vont-elles traiter Blocher en victime. Réagiront-elles à chacune de ses actions? Le solliciteront-elles à tout bout de champ comme s'il était le 9e conseiller fédéral?

     

    Comme le Parlement, qui peut faire et désormais défaire un ministre, la presse peut être complice de faire et de défaire des réputations.

  • Les députés genevois votent le budget

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    Les députés genevois votent le budget 2008. Un acte majeur de l'année parlementaire, encore que, à l'exception des impôts et des emprunts, la loi budgétaire soit la seule qui ne puisse pas être contestée par le peuple par un référendum. La raison de cette exception: la loi budgétaire, qui autorise tout de même le Conseil d'Etat à dépenser plus de 7 milliards de francs l'an prochain, est le réceptacle et l'expression en francs et centimes de la mise en œuvre de toutes les autres lois et règlements de la République.

     

    Les députés vont donc chipoter ici et là, passer un coup de rabot général ou même réduire une subvention à telle ou telle association, mais pour les grandes réformes, il leur faudrait s'attaquer au corps des lois. Et là le Parlement a encore des efforts à faire.

     

    En attendant un nouvel audit général de l'Etat - le dernier a été imposé par une initiative cantonale du groupement Halte aux déficits - ce à quoi semble s'appliquer la France, je livre à la réflexion générale cette brève histoire des finances publiques genevoises en deux graphiques.

     

    Le premier montre les résultats du compte de fonctionnement de 1970 à aujourd'hui. Les bâtonnets rouges illustrent l'excédent annuel de charges ou l'excédent annuel de revenus (déficit ou bénéfice). Les bâtonnets verts indiquent le cumul des déficits du compte de fonctionnement au fil des ans, réduits quelquefois des bénéfices, comme dans les années 80 en l'an 2000 ou aujourd'hui. Au total une dette de 4 milliards de francs cumulée en 30 ans. Une dette de consommation seulement, car ces graphiques ne montrent pas la dette résultant des investissements, ni les 2,5 milliards que le canton a engagé pour renflouer sa Banque cantonale.

     

    Le deuxième graphique est une simple projection d'une opération de remboursement de cette dette de consommation. En clair pendant combien d'années le canton de Genève devrait-il dégager des bénéfices (de l'ordre de 300 millions de francs par année...) pour éponger cette dette?

     

    Conclusion: quand on sait les appétits à droite comme à gauche que déclenchent les bénéfices, autant dire que tous les discours réclamant le remboursement de la dette sont vides de sens, s'ils n'indiquent pas comment faire.

     

    [cliquer sur les graphiques pour les agrandir]

     

     

  • Sagesse d'Escalade

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    Scorie de marmite: "

    Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles."

    Une pensée de l'inénarable et regretté Jean Yanne trouvée dans un pétard d'Escalade.