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  • Le barème fiscal obwaldien reste progressif

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    "Steueurprogression ade" (Progression de l'impôt adieu) titre ce matin toute la presse suisse à l'exemple de la Baslerzeitung. Après avoir tenté d'imposer le barème dégressif et s'être fait siffler par le juge arbitre du Tribunal fédéral pour hors jeu, le petit canton d'Obwald (à peine plus peuplé que la commune de Vernier) est entré hier dans l'histoire suisse en votant à 90,7% et tous partis confondus, excusez du peu, un barème linéaire, appelé pour faire bien flat tax.

     

    En fait la flat tax d'obwald n'a de flat que le titre. En effet, en n'imposant pas les dix mille premiers francs du revenu imposable, et chaque francs suivant avec un taux fixe à 12%, Obwald fabrique de facto un barème progressif comme le montre le graphique publié le 17 août dans ce blog. Voir aussi ici. On lira aussi le très éclairant billet publié par François Brutsch très, très tôt ce matin.

     

    Le barème à taux unique est sensé simplifié l'impôt. C'est là une autre illusion propagée par le marketing politique libéral. En effet, ce qui complique le calcul de l'impôt ce n'est pas le barème, mais le nombre et la complexité des déductions possibles qui permettent de passer du revenu brut ou revenu imposable.

     

    Pour mémoire, la TVA est une sorte de flat tax à deux taux, que Merz voudrait simplifier en introduisant un seul taux et l'assurance maladie est un impôt dégressif qui frappe proportionnellement beaucoup plus les pauvres que les riches.

  • Les Genevois votent comme les partis

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    Oui, oui oui, oui, oui, oui, non, non! Pas un parti n'a donné le résultat gagnant des votations de ce dimanche. L'UDC, les radicaux, le MCG et le parti social démocrate sont à un point du but. Un signe de maturité de l'électorat et d'indépendance par rapport aux partis? Sûrement pas. Je me suis amusé à faire le rapport des mots d'ordre des huit partis ayant des élus à Genève. Et bien le résultat des urnes sort exactement comme le montre le tableau ci-dessous!

     

     

     

     


  • Moutinot cultive le mythe

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    Laurent Moutinot, président du Conseil d'Etat, n'a évidemment pas manqué de fêter le 405e anniversaire de l'Escalade avec la société des Vieux-Grenadiers.

     

    On sait que le costume de la vénérable compagnie a pris quelques libertés avec l'histoire, mais qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. Il en va de même de Genève aujourd'hui dont la majeure partie des habitants ne sont pas du cru.

     

    Et il en allait de même déjà en 1602. Dans sa livraison du 13 décembre, l'hebdomadaire Le Messager de Thonon écrit: "L'étude des protagonistes de cette nuit de l'Escalade montre qu'iln'y avait que peu de "vrais" Genevois parmi les héros et que les assaillants savoyards ne l'étaient pas vraiment!" Et le journaliste Dominique Ernst de poursuivre:

     

    "Du côté des Genevois, la mère Royaume était d'origine lyonnaise alors que Dame Piaget venait de Présilly. Huit des dix-huit 2morts pour Genève" venaient de Savoie voisine (Andilly, Viuz Saint-Jeoire) ou du Piémont et de l'Ain! quant à la troupes des "Savoyards", elle était essentiellement composée de soldats piémontais, napolitains et espagnols, auxquels s'étaient joints des anciens ligueurs français."

     

    "Une chose est sûre, ajoute Le Messager, les population savoyardes limitophes de la ciét de Calvin ont fêté dans la joie la victoire des Genevois. On dit même qu'un grand feu de joi fut allumé à Saint Julien, où six mois plus tard, le 21 juillet 1603 fut signé la paix sous les auspices des puissances de l'époque.

     

    Laurent Moutinot n'a rien dit de tout cela dans son discours. Il s'est contenté de ressassé le mythe de la cité injustement attaquée qui se délivre sans même qu'un chef ne dirige la milice bourgeoise. Que pensait Robert Cramer qui était à ses côté lui qui venait de signer le projet d'agglomération franco-valdo-genevos? N'est-il pas temps, Monsieur le président du Conseil d'Etat de changer de discours?